Cameroun: Une femme âgée de 30 ans décède des suites d'un avortement à Yaoundé pour une grossesse issue d'une relation extraconjugale

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 17-Aug-2017 - 12h13   13650                      
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Grossesses précoces Archives
La victime aurait décidé d'interrompre une grossesse extraconjugale, à l'insu de son mari.

Le drame s'est produit le 7 août dernier au quartier Ekounou à Yaoundé. Ce jour-là, Hasta, une jeune femme de 30 ans, a trouvé la mort à son domicile des suites d'une interruption volontaire de grossesse, un acte qu'elle aurait commis à l'insu de son mari, peut-on lire dans le quotidien Le Messager du mercredi 16 aout 2017.

"Je suis sorti tôt le matin pour aller au travail. Je savais qu'elle avait juste des maux de ventre et elle ne se tordait même pas trop de douleur. Moi je savais que c'était passager. A 13h, la voisine me fait savoir par téléphone que ma femme est morte. Je suis immédiatement rentré à la maison, j'ai y trouvé mon épouse raide morte", raconte le mari de la victime. 

A en croire le récit d'Ines,  la voisine de la défunte, Hasta lui aurait avoué avant de rendre l'âme avoir  contracté une grosesse extraconjugale et le foetus avait trois mois d'âge. Elle cotoyait un homme originaire tout comme elle de la région du Nord, qui lui avait été présenté par ses parents. Ces derniers, semble-t-il, désapprouvaient son union avec son époux, originaire du Littoral, précisément d'ethnie Bassa. Et c'est après avoir rendu une "visite" à ses parents que la jeune dame, de retour, constate qu'elle est enceinte.

"Elle m'a fait savoir qu'elle est tombée enceinte de son amant et elle veut avorter. Chose que je lui ai déconseillé mais elle ne m'a pas écouté", raconte Inès. Elle voulait, poursuit-elle, interrompre sa grossesse pour sauver son foyer et espérer retrouver son train de vie normal. Mal lui en a pris.

"Je suis aussi surpris que tout le monde. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle menait une double vie à mon insu", regrette Samuel, l'époux de la défunte. D'après le journal, la jeune femme laisse derrière elle un mari éploré et deux enfants.  Il n'est pas superflu de rappeler que la loi pénale camerounaise condamne la femme qui pratique l'avortement  ainsi que celui qui l'aide à accomplir cet acte. Entre autres conséquences de l'avortement clandestin, des hémorragies utérines, la stérilité, des infections graves pouvant entrainer le décès.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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