Le Mouvement pour le Renaissance du Cameroun (MRC), envisageait d’organiser une « grande marche pacifique » à Yaoundé le 25 juillet 2021, pour faire la promotion du « vivre ensemble », et de la « paix » dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ; pour témoigner sa « solidarité » aux populations de l'Extrême-Nord en proie aux exactions de Boko Haram, mais aussi pour promouvoir l’intégration n nationale et lutter contre le « tribalisme ».
Mais cette manifestation a été interdite par le Sous-préfet de Yaoundé 1er, Harouna Nyandji Mgbatou, renseigne un communiqué du MRC, daté du mercredi 21 juillet 2021. Ladite manifestation, dûment déclarée le 16 juillet dernier, a été interdite pour « risque grave de trouble à l’ordre public et risque de propagation de la Covid-19 », indique le porte-parole du parti, Joseph Emmanuel Ateba.
Le parti de Maurice Kamto s’offusque de cette décision administrative, et « regrette que cette manifestation, qui se voulait républicaine et pacifique, soit interdite, confirmant ainsi l’impossibilité pour lui d’organiser une manifestation publique de quelque nature que ce soit au Cameroun, voir tenir des réunions aux sièges de ses démembrements locaux ».
Par ailleurs, le MRC « condamne vivement ces interdictions systématiques de toutes ses manifestations dûment déclarées, qui sont contraires à la Constitution, aux engagements internationaux de notre pays et à l’esprit de la loi en vigueur en la matière », ajoute le Secrétaire national à la Communication du parti.
Cette formation politique de l’opposition s’offusque également de la politique du deux poids deux mesures des pouvoirs publics, qui ont pourtant autorisé ces derniers jours des marches de soutien au Président de la République Paul Biya à travers le pays, pour protester contre les manifestations le visant à Genève en Suisse par des activistes camerounais de la Diaspora, alors qu’il s’y trouve en « court séjour privé ».
Le Mouvement pour le Renaissance du Cameroun crie à « l’ostracisme politique », mais appelle ses militants au calme, et à se plier à cette décision du Sous-préfet, non sans relever chez le régime en place, une volonté de l’éradiquer du paysage politique camerounais.