Arrivée à la tête de l’Université de Buea en juin 2012, en remplacement de Vincent Titandji, Nalova Lyonga a cédé sa place mardi à Ngomo Horace Manga, à la suite d'un décret du Président de la République qui a opéré un vaste réaménagement au sein des universités d’Etat du Cameroun.
Mais le cas de l’Université de Buea retient forcément l’attention au regard des récents événements en rapport avec la crise qui secoue la partie anglophone du pays. On se souvient que c’est la violente répression, le 28 novembre 2016 d’une manifestation des étudiants en colère contre une amende de dix milles instaurée par la désormais ex patronne de l’Université de Buea pour les étudiants ne payant pas dans les délais leurs Droits universitaires qui avait contribué à embraser la ville de Buea. Les étudiants violentés et même violés par les forces de l’ordre réclamaient aussi le paiement de leurs primes d’excellence académique de 50 000 Francs Cfa accordées par Paul Biya.
Avant cette grève tonitruante des étudiants, il y a eu celle des enseignants en juin 2013. Globalement les cinq années qu’aura passées le Dr Nalova Lyonga à la tête de l’Université de Buea ont été marquées par l’essoufflement du dialogue entre l’administration et les enseignants d’une part et entre les dirigeants et les étudiant représentés par l’University of Buea student’s Union (UBSU) d’autre part. L’un des principaux challenges du nouveau Vice-Chancellor de l’Université de Buea sera selon l’UBSU de restaurer le dialogue entre les différentes composantes de cette institution universitaire. Les recteurs des universités de Maroua, Ngaoundéré et Yaoundé II ont également été remplacés par le Chef de l’Etat.