Cameroun - Verdict: L’Imam national blanchi d’un vol de 100 millions de FCFA

Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 06-Dec-2016 - 14h03   50428                      
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Justice Camerounaise Archives
Pour la deuxième fois en dix ans, Cheick Mohama Ousseini a remporté une bataille judiciaire contre l’État du Cameroun.

Le collège des juges présidé par Richard Wanki a, à l’unanimité, estimé que Mohama Ousseini, promoteur de l’Organisation Nationale pour l’enseignement privé islamique (ONEPI), n’est pas coupable de la tentative de détournement de deniers publics qui lui est reprochée.

En effet, le 30 novembre 2016, le Tribunal Criminel Spécial a vidé son dossier concernant l’affaire qui oppose Cheick Mohama Ousseini au Ministère de l’Éducation de Base (MINEDUB). Selon l’hebdomadaire Kalara paru le 5 décembre 2016, cette administration l’accusait de tentative de détournement de la somme de 150,5 millions de FCFA. Cette somme représente le reliquat d’une subvention accordée en 2003 par l’État à l’enseignement islamique.

«Tout est parti de de l’octroi par l’ex-MINEDUB d’une subvention de 4 milliards de FCFA à l’enseignement privé, le 26 juin 2003. L’enveloppe prévoyait 150,5 millions de FCFA pour l’enseignement privé islamique. La décision ministérielle précisait expressément que c’est le secrétariat national à l’éducation privé islamique qui est gestionnaire de desdits fonds. Et comportait également le numéro du compte ouvert à la Société Commerciale de Banque Cameroun (SCB) dans lequel l’argent sera viré. Or, jusque-là, c’est à l’ONEPI que l’argent était viré. Car, étant le seul interlocuteur de l’État dans le champ de l’enseignement islamique», explique le journal.

Le collège des juges a indiqué que l’accusé ne pouvait pas être coupable des faits qui lui étaient reprochés parce qu’au moment où il a sollicité le paiement du reliquat querellé, la subvention n’existait plus et l’argent avait déjà été touché. Le promoteur de l’ONEPI a pu rejoindre sa famille après un an de détention «gratuite» à la Prison centrale de Yaoundé.

Auteur:
Géraldine IVAHA
 @givahaCIN
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