La problématique de l’accès des Petites et Moyennes Entreprises (PME) aux financements était au centre d’une rencontre tenue ce 14 avril 2021 à Douala entre le Groupement Inter-patronal (GICAM), les Banques et l’Association des professionnels des établissements de crédits (APECCAM).

Il était question au cours de cette rencontre, qualifiée «d’inédite dans le microcosme socioéconomique camerounais» par le journal Le Messager édition du 15 avril 2021, de passer en revue les goulots d’étranglement, revisiter les principaux freins aux financements de l’économie dans l’optique d’esquisser des voies et moyens pour dégager des pistes de solutions. In fine, «agir ensemble, réfléchir ensemble pour mettre sur pied un plaidoyer destiné aux pouvoirs publics», peut-on lire.

Selon les explications de Célestin Tawamba, président du GICAM, qui conduisait les travaux, le financement de l’économie est une arlésienne. Ce nerf de la guerre qui préoccupe capitaines d’industries, tout opérateur économique pose un double problème aux entreprises en général. «Au plan structurel, on note le faible taux de crédit octroyé, seulement 15%. Un paradoxe dans un contexte estampillé du sceau de la surliquidité des banques commerciales qui prêtent moins. Au plan conjoncturel, Célestin Tawamba fait observer que la crise des devises qui a engendré l’augmentation des coûts des transferts. Une situation ubuesque en contexte de Covid 19 qui impacte les entreprises», précise Le Messager.

Après les exposés des présidents du GICAM et de l’APECCAM, Pierre Kam, secrétaire de l’APECCAM, a élaboré une analyse axée sur la dorsale thématique du «financement de l’économie au Cameroun dans un contexte de la pandémie Covid 19». «Le contexte, les obstacles et les pistes de solutions ont été passés au peigne fin. Seule fausse note, les pouvoirs publics, comme instance de régulation, n’ont pas pris part à cette tempête d’idées», regrette le journal.