Au mois de juillet 2018, une vidéo d’exécution sommaire de deux femmes et de leurs deux enfants par des militaires camerounais dans la région de l’Extrême-Nord, avait fait le tour des réseaux sociaux et suscité une indignation générale.
Un an après, le procès des sept militaires qui avaient été identifiés dans cette vidéo s’ouvre ce lundi 19 août 2019 devant le tribunal militaire de Yaoundé. Ils seront jugés pour «coaction d’assassinat, violation de consignes, complicité desdits faits», avait annoncé en juin dernier le ministère de la défense.
On se souvient que le gouvernement camerounais avait rejeté dans un premier temps, toute implication des soldats camerounais dans ces exécutions extrajudiciaires. Qualifiant les informations publiées de «Fake-News» et de «trucage», dans le but de déstabiliser le moral des Forces de Défense et de Sécurité qui combattent le groupe terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.
Mais, face à des preuves accablantes, le gouvernement avait fini par se rétracter et avait annoncé en août 2018, l’arrestation de sept militaires dans le cadre d’une enquête ouverte après la diffusion de cette vidéo.