Cameroun - VIDÉO. Pédophilie dans l’Église: L’archevêque Joseph Atanga couvre-t-il les agissements de certains prêtres ?

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 29-Mar-2017 - 00h08   56622                      
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L’archevêque Joseph Atanga Archives
L’archevêque camerounais Joseph Atanga s’est retrouvé au cœur d’un reportage de France 2 sur la pédophilie dans l’Église. Il aurait couvert des prêtres mis en cause.

Près de 2,2 millions de téléspectateurs français (9,8 % de part d’audience) ont assisté à l’embarrassante interview du prélat camerounais par un journaliste de l’émission Cash Investigation – diffusée sur France 2 le 21 mars (vidéo ci-dessous)

Manifestement, commente Jeune Afrique, Mgr Atanga, 64 ans, devenu une célébrité à son corps défendant, n’avait pas été prévenu du sujet de l’entretien: «Pédophilie dans l’Église: le poids du silence». «On plaindrait presque ce jésuite à la carrière cléricale jusqu’à présent sans tache. Lui qui avait cru bien faire en demandant, le 2 juin 2015, dans une lettre au supérieur des Frères de Saint-Jean, le rappel de prêtres de cette communauté installée dans la région de Bertoua depuis vingt-cinq ans, après qu’une série d’agressions sexuelles envers de jeunes adolescents avait suscité des plaintes devant la justice», relate le magazine.

Il affirmait alors «avoir pesé de tout son poids» pour éviter que «les frères mis en cause [soient] traînés devant les tribunaux, au risque de ternir l’image de [l’]Église». Les prêtres soupçonnés avaient donc été rapatriés en France en catimini, apprend-on.

D’abord déstabilisé face au journaliste, Mgr Joseph Atanga s’est vite repris. Avec la ténacité d’un politicien madré, il s’est accroché à la porte d’entrée de l’alcôve où l’enquêteur tentait de l’entraîner. «Cette lettre ne devrait pas être là [entre vos mains]», a-t‑il répété.

Manifestement plus soucieux de délégitimer son interlocuteur que de répondre à la question: «Avez-vous cherché à cacher les faits ?» «Non, je ne cache pas les faits, mais je ne ferai aucun commentaire», s’est-il défendu sans convaincre, fait remarquer Jeune Afrique. 

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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