Journée mouvementée hier 20 mars 2018 du sur le boulevard qui longe le stade Ahmadou Ahidjo, si tué près de la brigade de gendarmerie de Ngousso, à Yaoundé. Des conducteurs de moto taxis et de voitures taxis rejoints pas des riverains ont exprimé leur colère après la mort d’un chauffeur de taxi battu par les gendarmes, placé en garde à vue et décédé par la suite. La télévision Canal 2 international qui y a consacré un reportage est allé voir la famille du défunt Ekom Mvondo et les gendarmes qui eux ont refusé de parler.
Des témoins interrogés par nos confrères ont décrit des scènes où l’on voyait des gendarmes tabasser le transporteur dont la voiture était tombée en panne devant leurs locaux. L’un d’eux rapporte que l’infortuné a été tiré de sa voiture, giflé, trainé au sol. Ses bourreaux ne l’auraient relâché que lorsqu’ils se sont aperçus qu’il allait de plus en plus mal. Ils ont tout de même confisqué son taxi et ses pièces confisquées en attendant le paiement de ce que le reporter de Canal 2 appelle « la rançon ». Celui-ci indique que « le commandant aurait refusé 10 000 francs proposés par le patron ».
Déterminés, les amis et confrères du mort ont exigé justice. Ils ont barricadé l’axe qui longe le stade Ahmadou Ahidjo et envahi la brigade de gendarmerie de Ngousso. Cette grosse agitation a fait accourir tous les responsables des services de la gendarmerie dans la région du Centre arrive. Le corps de Mvondo a été transporté et déposé à la brigade avant d’être transféré vers une morgue de la capitale après deux heures de négociations rythmées par une tension à son paroxysme.