Cameroun - Yves Marc Medzo (journaliste à la CRTV) réagit à l’affaire de la jambe de Winnie Savanah: «Le sort de cette compatriote sur le point d’être amputée d’une jambe, pour avoir choisi d’aller insulter son pays et ses dirigeants à Lyon en France, devrait amener ceux et celles qui partagent son combat à éviter que les leçons leur servent encore de leçon»

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 26-Jun-2020 - 13h38   13344                      
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Yves Marc Medjo, Éditorialiste CRTV Facebook
Pour notre confrère, ce combat ne vaut pas la peine d’être mené.

Blessée à une jambe en octobre 2019 lors d’une manifestation anti-Biya à Lyon, Winnie Savanah, l’une des militantes de la BAS (organisation de Camerounais opposés au régime de Yaoundé), a annoncé cette semaine, à travers une vidéo rapidement devenue virale, qu’elle allait subir une amputation.

Dans cette vidéo, l’amazone, comme elle se fait appeler, indique en larmes qu’elle a perdu sa jambe pour ce ‘‘foutu combat’’. Prenant la balle au bond, Yves Marc Medzo, journaliste à la CRTV, le média d’Etat, a signé ce 26 juin 2020, une chronique sur cette affaire.

«Difficile de rester insensible, de ne pas écraser à son tour une larme sur le sort de cette compatriote ou alors de cette combattante comme ils ont choisi de se faire appeler. L’émotion suscitée par ces images est de toute évidence vive. Mais dans le même temps, elle appelle à méditer. A méditer sur le combat qui a valu à cette dame de perdre ainsi sa jambe. A méditer aussi sur les modalités utilisées pour faire entendre sa voix», soutient l’éditorialiste de l’office public de radio et télévision.

«S’il est tout à fait admissible qu’un citoyen ne puisse pas partager la politique d’un dirigeant, aller jusqu’à perdre un membre de son corps parce qu’on a voulu jeter l’opprobre sur son Chef de l’Etat, est un titre de gloire dont cette dame aurait bien pu se passer», ironise notre confrère.

Le reporter des activités du Chef de l’Etat croit savoir qu’alors que Winnie Savanah se lamente, «ses donneurs d’ordre qu’elle appelle aujourd’hui à la rescousse, gambadent paisiblement à travers la planète, bénéficiant des attentions de leurs proches».

Pour Yves Marc Medzo, «le sort de cette compatriote sur le point d’être amputée d’une jambe, pour avoir choisi d’aller insulter son pays et ses dirigeants à Lyon en France, devrait amener ceux et celles qui partagent son combat à éviter que les leçons leur servent encore de leçon».

 

 

 

 

Auteur:
Fred BIHINA
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