Cameroun/Canada - Drame: Après la mort d’une Camerounaise, un hôpital canadien accusé de négligence

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 11-Mar-2021 - 15h26   22593                      
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Mireille Djomo Facebook
Avant son décès survenu le 10 mars 2021, Mireille Djomo appelait à l’aide dans une vidéo, déclarant qu’un médecin de l’hôpital Charles-Le Moyne lui avait fait administrer de la pénicilline tout en sachant qu’elle y est allergique.

Les proches et amis de Mireille Djomo n’arrêtent pas de s’indigner. Ils rendent l’Hôpital Charles-Le Moyne, situé dans la ville de Longueuil, au Québec, responsable de la mort de la jeune Camerounaise. Cette mère de 3 enfants est décédée à l’hôpital général Juif de Montréal, où elle a été transportée en catastrophe le 8 mars 2021.

Ceux qui la connaissaient pointent une erreur médicale survenue à Charles-Le Moyne. « Allergique à une molécule contenue dans la pénicilline, elle a prévenu en amont le personnel de ce centre Hospitalier. Mais alors, un médecin dans cet hôpital s’est entêté voire décidé délibérément de lui prescrire de la pénicilline qui lui aurait été administrée par les infirmiers exécutants sans contrôle supplémentaire du patient. C’est ainsi donc qu’après avoir reçu ses injections, notre compatriote sera victime d’une intoxication médicamenteuse, étouffant radicalement sa respiration», lit-on dans un communiqué de la section française du groupe d’opposants politiques appelé Brigade Anti Sardinards (BAS).

La défunte avait elle-même lancé un appel à l’aide dans une vidéo tournée depuis son lit du premier hôpital qui l’a accueillie et qui a été abondamment vue sur la toile. Les yeux hagards, le visage enflé, elle suppliait: «Bonjour mes frères et sœurs, mes compatriotes, je viens vous supplier de me faire sortir de cet hôpital qu’on appelle Charles-Le Moyne. C’est au Canada. Je suis entrée dans cet hôpital j’avais mal seulement à ma jambe. Mais depuis que je suis venue ici, c’est comme s’ils me tuent à petit feu. Ils me font gonfler le corps. Je n’arrive plus à respirer. J’ai les boutons partout sur moi. De la tête jusqu’aux pieds». Son message a été entendu de ses compatriotes. Ceux d’entre eux qui vivent au Canada se sont rendus à l’hôpital et ont obtenu son transfert. Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’il lui restait peu de temps à vivre.

Ainsi, dès les premières heures du 10 mars 2021, la triste nouvelle du décès de Mireille Djomo tombe. Aujourd’hui, sa sœur Christine, dénonce des assassinats prémédités contre la communauté noire dans les centres hospitaliers en Occident.    

 

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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