Cameroun/France - Abdelaziz Mounde (Journaliste) à Patrice Nganang (écrivain): «Maurice Kamto n’a rien à te payer ! Rien ! Même pas hap...!!!!»

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Mar-2020 - 17h52   7813                      
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Abdelaziz Mounde Facebook
L’activiste installé à Paris s’insurge contre la décision de l’universitaire de faire payer les taxes de sa télévision par Maurice Kamto. Il l’invite à prendre sur eux qui ont œuvré pour sa libération après son arrestation au Cameroun en 2017.

Abdelaziz Mounde n’est pas d’accord avec Patrice Nganang au sujet de la réclamation d’argent que l’écrivain a décidé de faire à Maurice Kamto.  Le journaliste et activiste estime dans une publication Facebook que son compatriote installé aux Etats-Unis d’Amérique n’en a pas le droit. Il lui demande d’imiter ceux qui ont fait des sacrifices pour lui, se sont battus pour obtenir sa libération après son arrestation au Cameroun fin 2017, sans rien demander en retour.  « Tu as payé la facture d’électricité, de téléphone, de métro ou les frais de qui, quand tout ce monde s’est mobilisé pour exiger, à juste titre, ta libération ? Ton salaire mérité de professeur a t-il été redistribué à ces citoyens et personnes de bonne volonté à travers le monde ? », interroge l’ancien journaliste du quotidien Mutations.

L’activiste en lutte pour la libération de l’Afrique  rappelle à titre d’exemple qu’en Afrique du Sud, ceux qui étaient rassemblés à Soweto, en mémoire de Winnie Mandela étaient des milliers, des Sud-Africains fiers, de montrer chacun ses cicatrices, conséquences des balles et charges de la « police  raciste de Pretoria ». Il les décrit, se levant comme un seul homme « pour défendre Nelson, Winnie et tous les prisonniers de l’Apartheid. Sans rien réclamer. Sans effets de manche. Sans coups de sang tous les deux jours. Sans le mbvoum de nous, Camerounais ! », tient à préciser ce féru de culture.  Il défie l’enseignant de la Stony Brook university de New York. Il lui dit qu’il a eu tort de réclamer un remboursement au président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. Abdelaziz ne manque pas de dénoncer d’autres attitudes de Patrice Nganang.

« Maurice Kamto n’a donc rien à te payer ! Rien ! Même pas hap...!!!! Quand tu te lèves pour une cause, comme nous le faisons tels nos aînés des années 50 de l’UPC, nos martyrs et héros anticoloniaux, on ne tend pas la sébile du Nkap ! On n’attend pas de se fâcher avec ses amis d’hier, qu’on a défendus au point de contribuer à instiller, par de fantasmagoriques théories sur les Bulu et des propos d’infatué sur des ethnies au Cameroun, le venin du tribalisme dans l’opinion, pour nous fatiguer avec des sornettes de taxes aux États-Unis. Encore qu’avec cette télé-là, beaucoup de Camerounais ont « tontiné »... », soutient Moundé.

Voici la réponse de Patrice Nganang à sa prise de position elle aussi publiée sur Facebook: « Je poste pour archive, sans lire bien sur, la raison étant: je ne me souviens quand même pas avoir vu Njibam quelque part, cad. dépensant son temps, ni dépensant son argent pour quoi que ce soit, durant ces deux ans de bataille assidue et sans précédent. Et j'étais a Paris ou il habite, plusieurs fois a mes propres frais bien sur, de janvier 2018 a décembre 2019. Pourquoi il se réveille maintenant, est un mystère dont seul Adamou Ndam Njoya a emporté le secret dans sa tombe ».

Ci-dessous l’intégralité du Message d’Abdelaziz Moundé à Patrice Nganang

Cher PATRICE NGANANG !

Tu as payé la facture d’électricité, de téléphone, de métro ou les frais de qui, quand tout ce monde s’est mobilisé pour exiger, à juste titre, ta libération ? Ton salaire mérité de professeur a t-il été redistribué à ces citoyens et personnes de bonne volonté à travers le monde ?

En Afrique du Sud, quand nous nous sommes rassemblés à Soweto, en mémoire de Mama Winnie Mandela, j’ai vu des milliers de Sud/Africains fiers, chacun, de montrer ses cicatrices, conséquences des balles et charges de la police raciste de Pretoria, quand ils se levaient comme un seul Homme pour défendre Nelson, Winnie et tous les prisonniers de l’Apartheid. Sans rien réclamer. Sans effets de manche. Sans coups de sang tous les deux jours. Sans le mbvoum de nous, Camerounais !

Maurice Kamto n’a donc rien à te payer ! Rien ! Même pas hap...!!!! Quand tu te lèves pour une cause, comme nous le faisons tels nos aînés des années 50 de l’UPC, nos martyrs et héros anticoloniaux, on ne tend pas la sébile du Nkap ! On n’attend pas de se fâcher avec ses amis d’hier, qu’on a défendus au point de contribuer à instiller, par de fantasmagoriques théories sur les Bulu et des propos d’infatué sur des ethnies au Cameroun, le venin du tribalisme dans l’opinion, pour nous fatiguer avec des sornettes de taxes aux États-Unis. Encore qu’avec cette télé-là, beaucoup de Camerounais ont « tontiné »...

Pour l’instant, le nom de notre pays, de mon pays, du pays de Manu Dibango, c’est CAMEROUN ! Ce n’est ni Ambazonie ni quelque chose d’autre. Nous nous battrons pour le changer et lui donner un nom à l’humus africain comme l’ont fait Kaunda et Mugabe, de la Zambie et du Zimbabwée. Mais pour le moment là là là, le pays-là, c’est le CAMEROUN.

So, un homme politique camerounais, quel qu’il soit, qui refuse de recevoir un groupe qui ne reconnaît pas le Cameroun comme son pays, avec les attributs d’un pays imaginaire a mon soutien pour cet acte ! Na so idé !

So, un homme politique camerounais qui est viscéralement contre la sécession a mon soutien pour cette option. Na ou so so !

So, un homme politique politique quel qu’il soit qui est favorable à la libération des prisonniers de la crise dite anglophone, pour qu’un Dialogue inclusif et sincère, conduise, dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale du CAMEROUN

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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