A cause d’un cancer qui le rongeait depuis quelques années, Henri Michel avait disparu de l’actualité footballistique. Il s’en est allé pour toujours ce mardi 24 avril 2018 a l’âge de 70 ans dans sa ville natale d’Aix-en-Provence en France.

Si tout le monde s’accorde à reconnaitre que Henri Michel a été un milieu de terrain légendaire qui a fait l’essentiel de sa carrière à FC Nantes en remportant trois titres de champion de France et une coupe de France, sa carrière d’entraineur suscite des témoignages contrastés.  

Sous sa casquette d’entraineur, Henri Michel a managé des clubs et des sélections nationales en Europe, en Asie et surtout en Afrique où il a séjourné au Maroc, en Tunisie, en Côte d’Ivoire au Kenya, en Guinée Equatoriale, ou au Cameroun.

C’est avec la France qu’il réalise sa meilleure performance mondiale en terminant au podium, 3^e de la Coupe du monde Mexico 96.  

« Le titre olympique en 1984, la troisième place lors de la Coupe du monde au Mexique, Henri Michel a marqué les esprits avec l'équipe de France. Son ancien joueur, Luis Fernandez se souvient de sa gestion lors de ce Mondial : "En 1986, Il a réussi à faire un groupe, un groupe soudé. Les coiffeurs étaient contents d’être là. Ses choix étaient acceptés. L’ambiance en sélection était magnifique. C’est comme ça qu’on a réussi à avoir la troisième place. Grâce à cette belle ambiance. Ensuite, je me suis inspiré de lui. Ça a été un modèle. Je me disais: "comment faisait Henri?". Il restera à jamais dans ma mémoire » temoigne dans des medias en France, Luis Fernandez, une autre legende du football francais.

Par contre, Henri Michel n’a pas laissé un bon souvenir au Cameroun. A la surprise de tous, il hérite poste d’entraineur en chef des Lions indomptables au lendemain de la qualification de cette sélection nationale pour la phase finale de la Coupe du monde par le coach Leonard Nseke. Selon Victor Ndip Akem, ancien poulain d’Henri Michel, ce dernier passera tout son temps dans les longs voyages que dans la préparation sérieuse de l’équipe du Cameroun. Un comportement qui serait à l’origine de la débâcle des Lions indomptables aux Etats-Unis.

« C’est triste d’apprendre que quelqu’un qu’on a connu est mort. Mais, le peu de temps que Henri Michel a passé avec l’équipe du Cameroun, reste un triste souvenir. Pas bon du tout, parce que si tu demandes à presque tout le monde qui était en coupe du monde 94, personne ne vous dira des choses de biens pour lui. Ce n’était pas un homme mauvais, mais, il n’était pas un bon meneur d’homme. Je ne vais pas revenir sur le coup de poings qu’il a reçu de mon ancien coéquipier Pagal, mécontent de sa non sélection. Mais, dès que Henri Michel a pris les rênes de cette équipe, on a passé tout le temps à faire des longs voyages pour les matches amicaux au lieu de s’entrainer. Par exemple, une fois nous sommes partis de Paris et nous avons fait 14 heures de vol pour un match amical à Seoul. On ne s’entrainait pas correctement et le coach croyait trop aux ragots, toute chose qui pourrissait l’ambiance dans la tanière. Finalement, à la coupe du monde, on a eu le mauvais parcours que vous connaissez alors qu’on avait une bonne équipe » raconte Victor Ndip Akem, ancien cadre de l’équipe du Cameroun, joint au telephone par Cameroon-Info.Net