La mort de l’ancien karatéka camerounais, Alain Siekappen Kemayou, le 21 Mars 2020 des suites du COVID-19 fait très mal à ses camarades du syndicat CGT (Confédération générale du travail). Cette organisation dont notre compatriote était un élu, a publié lundi 23 mars 2020,un communiqué dans lequel il dénonce l’absence de protection des employés du secteur de la distribution dont il faisait partie.
«Malgré nos nombreuses alertes sur la situation dramatique que vivent les salariés du commerce et des services, auxquelles gouvernement et patronat restent totalement sourds et muets, nous déplorons aujourd’hui le premier décès d’un salarié dans nos secteurs», écrit le syndicat CGT Fédération Commerces Services dans un communiqué.
Il dénonce l’attitude des employeurs qui consistent à offrir des gratifications aux agents au mépris de leur sécurité. « Agiter la prime de 1000 € pour encourager les salariés à travailler, qui plus est dans des conditions dangereuses, relève du mépris le plus total pour la vie humaine ! (…) L’heure est grave, nos vies sont en danger, par conséquent nous appelons tous les salariés contraints de travailler d’exercer leur droit de retrait dès lors qu’ils craignent pour leur santé», incite CGT.
Malgré l’ampleur de la pandémie du coronavirus en France, certaines activités comme le commerce ont été maintenues, exposant leurs employés au contact du public et donc au coronavirus. Parmi celles-ci, les caissières jugées «indispensables mais mal payées et exposées». Il y a aussi les agents de sécurité comme Alain Siekappen.