Le journaliste Alain Foka indexe le président de la FIFA Gianni Infantino et l’organisation qu’il dirige. Dans une vidéo postée sur son compte Youtube le 14 février, le concepteur-présentateur du programme-phare de RFI "Archives d’Afrique" déclare, sur la foi de langues qui «se sont déliées», qu’Ahmad Ahmad a été élu président de la CAF en 2017 grâce à Gianni Infantino «qui a distribué des liasses de billets, des montres en or et même déployé des escort girls pour le faire élire». Une rumeur confirmée, dit-il, par une sérieuse enquête du journal norvégien JOSIMARS. Il explique qu‘Issa Hayatou, l’adversaire d’Ahmad ne pouvait faire le poids face à l’impressionnant déploiement financier. Foka qualifie Ahmad de «pion» choisi pour mettre en place la stratégie du président de la FIFA.
Il croit savoir que la FIFA a obligé Ahmad à rompre le contrat avec Lagardère déjà rendu à sa 6ème année, sur les 12 ans conclus sans rien proposer pour le remplacer. Ce qui fait qu’elle va dépendre désormais de la FIFA pour vivre. Alain Foka indique qu’Infantino prend dès lors le contrôle de la CAF et tente d’y imposer un calendrier. Il veut, croit-il, faire élire un autre président qui sera «plus corvéable, plus obéissant et peu regardant».
Constat du journaliste de RFI: «Le football africain est sous coupe réglée. La Fifa est aux commandes. Ce qui est frappant ici c’est la méthode qui rappelle une autre, qui a mis l’Afrique francophone dans la situation de chaos qu’on lui connaît depuis des décennies. Vous vous souvenez, au moment des indépendances, on a soigneusement pris soin d’écarter les nationalistes, ceux qui se battaient pour l’autonomie réelle de leurs pays. Beaucoup ont même été tués.On a mis au pouvoir des seconds couteaux, des collabos arrangeants, des gouverneurs Noirs plus soucieux des intérêts d’un ancien maître que du développement de leurs et de leurs compatriotes».
Le Franco- Camerounais déclare qu’il n’est pas question pour lui de défendre Ahmad Ahmad «qui ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes». Il pense que le Malgache «mérite ce qui lui arrive». Pour lui, le corrupteur Infantino est aussi condamnable qu’Ahmad. «Si la Commission doit exclure Ahmad Ahmad, ce qui est normal, elle doit aussi frapper Gianni Infantino. Pas de deux poids-deux mesures. Mais on sait qu’il est un trop gros morceau pour être inquiété», ajoute Alain Foka.
Voici dans son intégralité l’avis d’Alain Foka sur la relation entre la CAF et la FIFA