Ernest Obama, connu pour être un grand défenseur du régime en place au Cameroun  jouait-il un double jeu ? L’on peut en arriver à cette conclusion si l’on considère comme vrais les propos tenus par une opposante installée à Paris. Winnie Savannah puisqu’il s’agit d’elle a déclaré, lors de l’interview accordée à notre confrère Jacky Moiffo (de la télévision en ligne JMTV Plus), entretien diffusé le 30 Juin 2020, que l’ex-directeur de la rédaction du journal L’Anecdote livrait des informations à ceux qui luttent contre le pouvoir depuis l’étranger.

 «Lui, il nous a donné des informations. (…) Il nous a donné des informations et il n’est pas le seul à donner des informations. Parce que même en votre propre sein (le pouvoir et ses supporters, ndlr), il y a des gens qui veulent que ça change. Mais comme ce sont des assoiffés qui ne sont pas capables de dire ouvertement: «nous voulons que ça change» qu’est-ce qu’ils font ? Ils nous donnent des informations pour vous combattre», a affirmé le leader des "Amazones originelles" la section féminine de la Brigade Anti-Sardinards.

Cette  déclaration semble confirmer une des accusations portées contre le journaliste par son patron Jean-Pierre Amougou Belinga. Dans le reportage de Vision 4, qui le 18 Juin 2020 rend compte de l’arrestation d’Ernest Obama, l’on apprend en effet que «les premiers éléments d’enquête laissent croire que l’ancien présentateur du programme dominical  «Club d’élites» divulguait des informations stratégiques de l’entreprise aux activistes des réseaux sociaux». 

Ernest Obama a été relâché sur la demande de son accusateur, après une semaine passée dans les cellules de la gendarmerie. Il devra comparaître libre dans un procès où il est notamment accusé de malversations financières et haute trahison.