CEMAC: Voici comment le Cameroun et les autres pays membres de la CEMAC ont évité la dévaluation du Franc CFA

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-Jan-2017 - 00h11   70815                      
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Paul Biya et la delegation francaise (Yaounde, 23/12/2016) P.R.C.
L’hebdomadaire parisien Jeune Afrique raconte les moments décisifs de la réunion tenue le 23 décembre 2016 à Yaoundé

Pour le journal de Béchir Ben Yahmed, le Ministre français des Finances et la Directrice Générale du FMI sont arrivés à Yaoundé avec une seule idée en tête: dévaluer.

C’est Jeune Afrique Numéro 2922 en kiosques cette semaine qui le dit: les chefs d’Etat des pays membres de  la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale  (CEMAC) ont refusé la dévaluation que voulaient leur imposer le Fonds Monétaire International (FMI) et le Gouvernement français représenté ici par son Ministre des Finances. «Invités extérieurs à ce conclave, Christine Lagarde et Michel Sapin s’y sont rendus avec, dans leurs bagages, une option de dévaluation du franc CFA d’Afrique centrale», écrit le journal parisien.

Jeune Afrique explique que les chefs d’Etat de la CEMAC ont pris la peine d’évacuer «un réajustement de la parité monétaire actuelle» au premier des 21 points de leur communiqué final. Le journal de Béchir Ben Yahmed assure que la dévaluation «figurait en bonne place dans les raisons du déplacement en binôme de la patronne du FMI, Christine Lagarde, et du ministre français de l’Économie et des Finances, Michel Sapin ».

Toujours dans le même article de J.A. l’on peut lire: «Comme le dit un des participants, «ce jour-là, nous sommes passés à deux doigts d’une dévaluation». Une possibilité évoquée explicitement par Lagarde devant les chefs d’État africains: «Vos réserves de change ne couvrent plus que deux mois d’importations, ce qui est incompatible avec une zone monétaire à taux de change fixe. Vos perspectives sont mauvaises, la zone Cemac se dirige vers une crise encore plus sérieuse, la dévaluation n’est pas à écarter.»

Le journal en conclut que En tout cas, les chefs d’État «ont refusé ce coup de poignard à la veille de Noël, faisant figurer leur refus en tête de chapitre». Reste que  l’épée de Damoclès est bien là, et elle restera suspendue toute l’année 2017 au-dessus de leur tête. D’autant plus que, techniquement, rien ne s’oppose à la dévaluation de la monnaie du seul bloc monétaire d’Afrique centrale.

Pierre Arnaud Ntchapda

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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