Coopération: l’Unesco veut renforcer les capacités de l’artisanat et à l’entrepreneuriat camerounais

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 07-Feb-2019 - 15h21   3222                      
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Produits de l'artisanat camerounais Archives
Les pistes pour un renforcement de capacité de ces deux secteurs ont été évoquées lors de l’audience accordée le 30 janvier dernier au directeur régional de l’Unesco par le ministre des PME.

Renforcement des capacités, formation promotionnelle technique dans le domaine de l’artisanat et de l’entrepreneuriat. Tels sont quelques défis qui structurent le plan d’actions de l’Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture (Unesco) au Cameroun, dans le secteur des Petites et moyennes entreprises.

C’est pour établir des bases d’une collaboration fructueuse que le directeur régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale, Salah Khaled a rencontré le 30 janvier dernier, le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), Achille Bassilekin III.

Selon Cameroon Tribune du 7 février 2019, le ministre Salah Khaled a fait des propositions relatives à une série d’activités qui vont dans le sens du renforcement des jeunes et des femmes. Pour lui, en effet, «les jeunes sont des innovateurs et c’est une chance que nous ayons pu échanger sur les opportunités qui permettent de renforcer leur capacité et contribuer au développement du secteur de l’entrepreneurial».

En effet, l’artisanat, qui représente un véritable levier économique, est une opportunité pour les femmes et les jeunes. Les deux personnalités ont profité de la rencontre pour évaluer la contribution de ce secteur dans la protection de l’environnement, avant de présenter le travail à faire pour promouvoir l’entrepreneuriat.

Achille Bassilekin III a confié à Cameroon Tribune qu’il a convenu, avec le responsable de l’Unesco, de se mettre ensemble pour définir une feuille de route conjointe qui devrait rapidement se matérialiser.

En créant le ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA) en décembre 2004, le gouvernement camerounais a mis en place un cadre institutionnel permettant d’élever l’artisanat au rang de fonction gouvernementale. La loi n° 2007/004 du 3 juillet 2007 est venue consolider cet acquis en règlementant ce sous-secteur d’activités.

Au regard des potentialités qu’il offre, aussi bien sur le plan de l’expression d’un patrimoine culturel et/ou d’un savoir-faire spécifique hérité de père en fils, l’artisanat peut être considérée comme la «première Entreprise du Cameroun» si l’on prend en compte les filières nombreuses, variées et très porteuses.

Le Corps National des Artisans du Cameroun (CNAC) recense à ce jour, près de 40000 artisans dans les dix régions du Cameroun. Ils sont répartis dans une quarantaine d’organisations et pas loin de 300 groupes et associations; une véritable fourmilière nationale qui, en fonction des régions et des traditions, dresse la carte du Cameroun de l’artisanat basé sur les différents types d’activités : Dans le grand Nord : la tannerie, le tissage et la poterie ; Dans le grand Sud : le bois et les sous-produits de la forêt ; Dans l’Ouest et le Nord-Ouest : le cuivre, le bronze, la sculpture sur bois, le tissage et la broderie ; Dans le Littoral et le Sud-Ouest : le bois et les sous-produits du bois, la vannerie, la décoration et l’art floral, le textile et l’habillement.

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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