Cyrille Sam Mbaka (vice-président de l’UDC): « Depuis longtemps, on cherche à avoir un code électoral consensuel et bien fait. Malheureusement tout est cadenassé. Mais vous savez dans toute œuvre humaine, on trouve toujours une fissure. (…) Il y a des failles »

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Nov-2019 - 18h09   4062                      
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Cyrille Sam Mbaka, Premier vice-président UDC Cyrille Sam Mbaka
Le numéro deux du parti d’Adamou Ndam Njoya explique la nécessité pour les partis d’opposition de mutualiser leurs forces en vue des prochaines consultations électorales.

« Même quand nous restons au Cameroun nous avons honte de notre démocratie ». Ces mots sont de Cyrille Sam Mbaka, le vice-président national de l’Union démocratique du Cameroun (UDC). Le responsable politique les a tenus sur ABK Radio le 20 novembre 2019. Il dressait un état des lieux peu reluisant de la démocratie au Cameroun. « Au Cameroun, il n’y  a que le parti unique. On ne sent pas la démocratie », s’est-il exclamé. Il espère rétablir la vérité incontestable des urnes à l’occasion des élections législatives et municipales du 9 février 2019, pour lesquelles son parti est engagé.   

Sam Mbaka croit que le système frauduleux qu’ont toujours dénoncé les opposants camerounais ne fonctionnera plus aussi bien que par le passé. « Depuis longtemps on cherche à avoir un code électoral consensuel et bien fait. Malheureusement tout est cadenassé. Mais vous savez dans toute œuvre humaine, on trouve toujours une fissure. C’est cette fissure que nous sommes en train d’exploiter pour ouvrir ce boulevard. Il y a des failles. Malgré le fait qu’on ait cadenassé, il y a toujours le mur qui a été fissuré. On va agrandir cette fissure pour y mettre un boulevard afin que la démocratie s’asseye au Cameroun », fait savoir le  vice-président de l’UDC.

 Sam Mbaka suggère que les choses devraient marcher parce qu’il s’agit là d’élections locales.  Surtout lorsqu’il y a mutualisation des forces. « Il faut le faire à la base parce qu’au sommet ça ne marche pas. Quand quelque chose ne marche pas au sommet il faut commencer à la base. Et c’est là où les Camerounais et les militants vont se rendre compte que ce qu’on appelle la mutualisation que n’est pas chose facile si on n’a pas des objectifs communs et si on ne met pas devant la démocratie, les libertés  et la possibilité de booster les Camerounais qui eux ne veulent rien savoir, veulent seulement voir des mutualisations ».

Le dirigeant issu de l’opposition pense que les scores électoraux du parti au pouvoir ne reflètent pas la réalité de notre pays. Il déclare que les partis d’opposition sont aussi responsables de cette situation.  Il les accuse de résignation et appelle les citoyens à voter, contrôler et sanctionner au niveau communal le 9 février 2019.

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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