La mort brutale de Charles Mvondo Ngah, un conducteur de taxi de Yaoundé, charrie des conséquences. En date du 22 mars 2018, le secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie Galax Etoga, a décidé de punir des gendarmes et de faire ouvrir une enquête sur le triste incident survenu à la brigade de Ngousso à Yaoundé le 20 mars 2018. Au regard des défaillances initiales constatées il relève de ses fonctions l’adjudant-chef commandant de la brigade de gendarmerie de Ngousso. Le maréchal de logis suspecté d’être à l’origine de l’altercation fatale au conducteur de taxi a été mis aux arrêts en attendant les conclusions de l’enquête menée par le commandant de la légion de gendarmerie du Centre. Le secrétaire d’Etat à la défense en charge de la gendarmerie a adressé ses profonds regrets à la famille de Charles Mvondo Ngah.
Le 20 mars 2018, des gendarmes avaient tabassé à mort le transporteur dont la voiture était tombée en panne devant leurs locaux. Des témoins rapportaient que l’infortuné avait été tiré de sa voiture, giflé, trainé au sol. Ses bourreaux ne l’avaient relâché, avait-on appris, que lorsqu’ils s’étaient aperçus qu’il allait de plus en plus mal. Ils avaient ont tout de même confisqué son taxi et ses pièces en attendant le paiement d’une « rançon ». L’on apprenait que le commandant avait refusé les 10 000 francs proposés par le patron de Mvondo.
L’indignation s’était fait ressentir chez les amis et les confrères du mort. Ils avaient bloquél’axe qui longe le stade Ahmadou Ahidjo et envahi la brigade de gendarmerie de Ngousso. Non sans déposer la dépouille du défunt à la brigade.