Douala: Les armes saisies appartenaient à un homme d’affaires

Par | Le Messager
- 21-Feb-2013 - 08h30   53378                      
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Le policier Essengue arrêté au port de Douala en possession d’une cinquantaine de kalachnikovs est gardé au Groupement mobile d’intervention.
Sale temps pour l’officier Essengue. Depuis dimanche 17 février 2013, il médite son sort dans une salle du Groupement mobile d’intervention. Mercredi 20 février 2013, c’est-à-dire quatre jours après, des sources bien introduites avouent qu’il y est toujours. «Il est gardé ici, c’est tout ce qu’on peut vous dire», martèle un inspecteur. L’officier Essengue est accusé de détention d’armes. En fait, dans la journée de dimanche dernier, le policier qui selon certains médias est du Groupement mobile d’intervention a été arrêté avec deux valises au contenu suspect. Des kalachnikovs. Et d’après des sources policières, il s’agissait d’une cinquantaine d’armes jamais encore utilisées. «Il a été attrapé au port autonome de Douala alors qu’il était en possession de deux grosses valises. Quand les éléments de contrôle font les fouilles, grande est leur surprise de constater qu’il transporte des armes. C’est là qu’ils ont fait appel à nous», raconte sous cape un inspecteur de police judiciaire. Si certaines langues affirment que le suspect voulait emmener de son propre chef ces armes de guerre en mer, c’est un autre son de cloche auprès d’un informateur digne de foi au Groupement mobile d’intervention. «Il travaillait dans l’Equipe spéciale d’intervention rapide, Esir. Il n’a pas été arrêté parce qu’il détenait des armes. Il accompagnait juste un homme d’affaires qui lui a l’autorisation du port d’armes», dixit l’interlocuteur. S’il veut manifestement taire le nom de cet homme d’affaires, l’informateur ajoute :«Il est gardé parce qu’il n’avait ni le droit ni l’autorisation de sa hiérarchie de se trouver à cet endroit. Et pour cela, il va être sanctionné comme le veut le règlement.» Malgré ces informations, des questions restent en suspens. Si tant est que ces kalachnikovs neuves appartenaient à un homme d’affaires, qui est-il ? D’où proviennent ces armes ? Quelle étaient leur destination ? A en croire un autre officier, «une personne ne peut détenir qu’une seule arme, de surcroît un policier n’a le droit de charger qu’une kalachnikov et (peut-être) un pistolet. Ce policier n’est ni plus ni moins qu’un pion. Il doit avoir un chef.» Affaire à suivre…




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