À la faveur de la journée de l’Enfant Africain, célébrée le 16 juin 2020 sous le thème «L’Accès à des systèmes judiciaires amis des enfants en Afrique»,  l’Union Africaine et l’UNICEF ont lancé la campagne «Mon nom est personne»: accélérons les droits des enfants à une identité légale et l’accès aux services, dont la justice amie des enfants.

Dans un contexte marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus, les deux organisations craignent un recul de l’enregistrement des naissances à cause de la pandémie.

La campagne vise à rallier «les États membres de l’Union africaine autour d’une rapide mise en œuvre et d’un engagement en faveur de l’enregistrement universel des naissances pour tous les enfants en 2030, et de l’urgence à repositionner l’enregistrement civil et les statistiques vitales en Afrique, pour s’attaquer à l’indignité de l’invisibilité».

Ainsi, l’Union Africaine et l’UNICEF lancent un appel pour: «Que les services d’enregistrement à la naissance soient inclus dans les réponses d’urgence au COVID-19 pour renforcer les soins de santé primaires vers des modèles innovants à généraliser; Que les enregistrements des naissances soient numérisés pour améliorer l’accessibilité et la disponibilité des services en période de COVID-19 et au-delà; Que toute opportunité pour intégrer aux registres d’état civil les enfants n’ayant pas de certificat de naissance soit saisie. Ces plateformes incluent en premier lieu les écoles quand les enfants retourneront en classe, mais aussi les services de protection sociale existants ou en développement».

Au Cameroun, selon l’UNICEF, près d’un enfant sur trois n’a pas d’acte de naissance. Des campagnes de sensibilisation sont régulièrement menées, dans les différentes régions du pays, afin d'encourager les parents à établir un acte de naissance à leurs enfants.