Dans la soirée du vendredi 30 juillet 2021, les six militaires français et leur hélicoptère, retenus à Bata depuis le 28 juillet, ont été libérés. Ils ont ainsi pu regagner Libreville, la capitale du Gabon.

Ils avaient atterri sans autorisation mercredi à l’aéroport de Bata, la deuxième ville de Guinée Equatoriale. Une manœuvre officiellement due à une panne de carburant, expliquait l’état-major des armées françaises.

Mais Malabo y a vu une tentative d’espionnage de Paris. Aussi, les soldats ont-ils été retenus et interrogés dans un commissariat de Bata.

Leur libération est intervenue dans la foulée des excuses présentées par l’ambassadeur de France à Malabo, Olivier Brochenin.

«Cet incident, je le regrette. Il a eu lieu en raison de deux erreurs techniques de notre part, et il faut le reconnaître parce qu’on fait des erreurs. Nous avons la chance de disposer d’une autorisation annuelle de survol. C’est un honneur et un geste d’amitié que nous fait la Guinée équatoriale. Mais cette autorisation prévoit qu’il faut notifier 72 heures avant l’atterrissage.

Pour des raisons de mauvaise organisation, cette notification n’a pas eu lieu. Il y a eu une deuxième erreur: l’autorisation dont nous disposons, et qui est là pour permettre à nos forces de sécurité de coopérer justement, cette autorisation est pour un certain nombre d’aéronefs identifiés avec des numéros.

Pour des raisons techniques, l’hélicoptère qui était identifié sur cette liste a dû bénéficier de réparations et c’est un autre hélicoptère qui s’est présenté à Bata. Et c’était un hélicoptère dont l’identification ne figurait pas sur la liste d’autorisation. En tant qu’ambassadeur, je souhaite présenter mes excuses au gouvernement et aux autorités de Guinée Equatoriale, si jamais ces erreurs ont suscité des malentendus», a déclaré le diplomate français.