Issa Tchiroma Bakary sur Vision 4 : « Nous ne laisserons pas Amnesty International désacraliser nos forces de défense et de sécurité »

Par Wiliam TCHANGO | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Jul-2017 - 22h55   10025                      
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Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication Cameroon Tribune
Après le point de presse organisé en début de week-end pour dénoncer le dernier rapport d’Amnesty International qui accable le Cameroun, le Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement Issa Tchiroma Bakary a réitéré son indignation ce dimanche 23 juillet 2017, à travers une intervention au cours de l’Emission dominicale « Club d’Elite ». Voici l’essentiel de l’échange qu’il a eu avec le journaliste Ernest Obama.

 

 

Monsieur le Ministre, il est vrai que vous avez donné un point de presse cette semaine, nous souhaiterions avoir votre réaction en direct sur le nouveau rapport d’Amnesty International qui accuse encore le Cameroun.

Ma réaction est celle que j’ai exprimée hier à l’occasion du point de presse que j’ai donné. C’est une réaction de rejet, une réaction de déception. Le discours d’Amnesty International est un discours diffamatoire, un discours attentatoire à l’honneur de nos Forces de Défense et de sécurité, un déni de vérité, un déni de droit pour le peuple camerounais de défendre coûte que vaille ses frontières, l’intégrité physique de notre nation, un déni pour le peuple camerounais de défendre son modèle sociétal. Nous voulons simplement rappeler à Amnesty International qu’à l’heure où nous parlons, entre 250 et 300 de nos soldats qui se battent au nom de la nation camerounaise ont été décapités et brutalement et sauvagement assassinés, plus de 1500 camerounais ont été égorgés et assassinés, l’économie dans cette partie du pays est à l’arrêt et tout ça pour Amnesty International, ça ne compte pas…

Nos forces reçoivent des enseignements, un encadrement digne de la part des pays amis. C’est la France, c’est les Etats-Unis, c’est tous les autres pays qui apportent au Cameroun le soutien  nécessaire qui dispose donc à nos militaires des enseignements pour la protection des Droits de l’Homme en période de guerre. Cet organisme au service des forces de déstabilisation prétend avoir interrogé une centaine de personnes probablement des activistes ou tous des militants de Boko Haram. Voila donc le résultat des enquêtes d’Amnesty International que le Gouvernement rejette, le gouvernement informe Amnesty International de ce que l’armée camerounaise a été créée pour le peuple camerounais dans son ensemble. En période de guerre, c’est toute la nation qui livre la guerre et nos forces d’élite c'est-à-dire une composante importante de notre nation que constitue notre armée se bat donc à la place de chaque citoyen. Nous sommes tous mobilisables lorsque notre nation est en guerre. Il se passe que nos militaires se substituent à nous pour cette bataille. La bataille que nous remportons.

Je voudrais également rappeler à Amnesty International que le groupe de travail des Nations Unies en charge de la protection des droits de l’Homme était venu ici au Cameroun pour féliciter le Cameroun, pour dire que l’aide internationale allouée au Cameroun dans le cadre de la lutte contre Boko Haram était insignifiante par rapport aux efforts du Cameroun, par rapport aux 400 000 refugiés internes comme déplacés, mais qui relèvent fondamentalement de notre pays. Alors, cet organe est venu nous féliciter, a visité la ligne de front, a été donc sur le front pour voir comment se battait nos militaires. Alors là, Amnesty International, ça ne lui plait pas. C’est pour cette raison que j’ai dit au nom du Gouvernement qu’Amnesty International désormais rencontrera toute la nation camerounaise unie pour dire que nous n’acceptons pas, à l’heure où je vous parle, nous avons près de 1000 prisonniers Boko Haram pour la plupart condamnés à mort qui n’ont jamais été exécutés et qui ne seront jamais exécutés puisque le président Biya refuse de rendre exécutoire de telles décisions… Amnesty International ne dira pas quand même que nous n’avons pas construit des hôtels cinq étoiles pour loger ces prisonniers. Mais enfin, il faut qu’Amnesty International réalise à partir d’aujourd’hui, le peuple camerounais les attend. Nous soutenons inconditionnellement et définitivement nos forces de défense et de sécurité, notre soutien est irrévocable, inébranlable et définitif. Maintenant, si Amnesty International n’est pas satisfait de la manière dont nos forces de défense livrent la bataille, alors, qu’ils viennent se substituer à nos forces pour nous aider de défendre selon eux nos frontières et notre modèle sociétal.

Comment réagissez-vous face à ceux qui estiment qu’Amnesty International aurait des tentacules à l’intérieur de l’organisation Boko Haram ?

Incontestablement, nous disons qu’il y a des forces centrifuges. Quel est l’agenda caché d’Amnesty International ?  Il faut dire ici que le génie camerounais est capable d’éventrer toutes considérations et les idées cachées… Est-ce qu’il y a des forces cachées derrière Amnesty International ? Est-ce qu’Amnesty International est à son insu une force de déstabilisation du peuple camerounais ? En tout cas, il y aura une vérité et ils trouveront le peuple camerounais en place. Nous ne nous laisseront pas faire. C’est toute la nation, fière qui ne se laissera pas faire. Il ne faut pas qu’on touche au sacré et le sacré c’est nos forces de défense et de sécurité. Il peut s’attaquer à  Tchiroma, dire que Tchiroma a volé, Tchiroma est un mauvais politicien, libre à lui. Mais nos forces défense, c’est sacré et nous n’accepterons pas leur désacralisation.

 

 

Auteur:
Wiliam TCHANGO
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