Jean-Paul Akono (sur sa presence a la CAN): «Ce déplacement est très fructueux»

Par Berthe Sen | L'Actu
Yaoundé - 29-Jan-2013 - 08h30   51250                      
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L’entraîneur sélectionneur des Lions indomptables revient sur les raisons de sa présence en terre sud-africaine.
Vous êtes en Afrique du Sud pour suivre les adversaires du Cameroun lors des éliminatoires pour le Mondial 2014, le Togo et la RDC. Quelle lecture faites-vous de leurs prestations respectives? Il faut dire que les matches face à ces deux équipes, le Togo et la République Démocratique du Congo, seront des matches très difficiles. On a vu ces deux équipes commencer le tournoi notamment la RDC en chapeau de roues, en développant un très grand football face au Ghana et contre le Niger, malgré beaucoup de suffisance et par conséquent, beaucoup de lacunes. Il faudra encore regarder leur troisième et dernier match, très déterminant pour la qualification pour ces quarts de finale. Quant au Togolais, ils ont pratiquement joué un football qui m'a semblé très défensif, procédant par les contre-attaques, un système qui n'a pas tourné à leur faveur contre la Côte-d'Ivoire, pourtant largement prenable. Face aux Algériens, ils ont réussi. Je pense que c'est certainement de la sorte que ces deux équipes vont aborder les rencontres contre le Cameroun. Surtout que nous jouerons contre le Togo à Yaoundé et ils ne viendront pas ouvrir le jeu. Donc, nous nous préparons aussi à les prendre par contre, parce qu'il faudra gagner à tout prix ce match. Je pense que nous mettrons en place une très bonne organisation pour contourner leur jeu défensif togolais. Vous êtes satisfait de votre déplacement? Absolument, il fallait le faire, venir les voir évoluer un match à la télévision est différent de celui que l'on voit en direct. L'on voit les actions sur tout le terrain, l'on peut apprécier les actions et les positions des uns et des autres sur l'aire de jeu. Il fallait le faire. Le déplacement nous a permis de voir ces deux équipes et biens d'autres jouer. Au cas où on traverse ce tour, on rencontrera d'autres lors du tour qualificatif qui se jouera en match d’élimination directe. Ce déplacement est très fructueux. Certains pensent que le Cameroun aura un léger avantage face au Togo à cause de la fatigue. Qu'en pensez-vous? Moi je ne raisonne pas comme cela, je sais que nous aurons en face de nous une équipe très forte qui se relève de ses blessures. Les Joueurs auront le temps de guérir et de se concentrer pour la phase éliminatoire de la Coupe du monde. Vous voyez que c'est deux choses différentes, nous devons travailler pour gagner tout les matches, question d'être au Brésil en 2014. Vous avez publié la liste des joueurs qui livreront la rencontre contre la Tanzanie le 6 février prochain. On note le retour d'Assou Ekotto et non celui de David Ngock. Qu'est-ce qui peut Justifier cela? Non! Je crois que les deux n'ont pas les mêmes préoccupations. Assou Ekotto est un ancien Lion indomptable qui revient, il a tout simplement suspendu sa participation chez les Lions à cause de ce que vous savez. Par contre David Ngock, c'est un binational et nous voulons le récupérer. Il faut toute une procédure administrative pour qu'il vienne jouer avec les Lions et c'est ce qui est en train de se faire. Avez-vous une idée de l'ossature du match du 23? On est entrain de le façonner. Quelle appréciation faites-vous des équipes à la Can 2013? La Coupe d'Afrique des nations est en train d'atteindre sa vitesse de croisière. Ce sont les derniers matches de la deuxième journée qui se sont joués et la qualité des équipes monte en puissance, à limage de la Côte d'Ivoire, de l'Afrique du Sud, du Burkina Faso et du Ghana. Les prochains matches seront très déterminants. Toutes les rencontres seront intéressantes à suivre. Vous allez bientôt laisser la Can pour préparer le match amical du 6 février prochain, à quoi peut-on s'attendre? Oui, c'est vrai que nous repartons dans quelques jours mais, les deux autres coachs vont rester pour superviser les rencontres à partir des quarts de finale jusqu'à la fin pour nos prochains adversaires directs, et même ceux que nous pourrons rencontrer lors du dernier tour. La mission se poursuit pour eux; c’est la raison pour laquelle nous sommes une équipe.




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