La mise au point du gouvernement sur la conférence de presse avortée du MRC

Par Jean Francis BELIBI | Cameroon Tribune
- 15-Aug-2012 - 08h30   61720                      
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D’abord - une déclaration en quatre points. Ensuite, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi a tenu, mardi tard dans la soirée, à aller au-delà de son texte, pour évoquer les raisons qui ont poussé le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé III à interdire la conférence de presse du Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC) programmée à Yaoundé le 13 août dernier
D’abord - une déclaration en quatre points. Ensuite, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi a tenu, mardi tard dans la soirée, à aller au-delà de son texte, pour évoquer les raisons qui ont poussé le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé III à interdire la conférence de presse du Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC) programmée à Yaoundé le 13 août dernier. CT reprend les grands axes de la déclaration du Minatd, faite dans la salle de conférences de son département ministériel. Sur l’affaire René Emmanuel Sadi a indiqué que « Monsieur Alain Fogue Tedom, président du parti politique dénommé Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a déposé à la sous-préfecture de Yaoundé III, en date du 7 août 2012, une déclaration de manifestation publique, sous la forme d’une conférence de presse prévue le 13 août 2012 au Hilton hôtel de Yaoundé. » Sur l’objet de la rencontre Le Minatd relève que « l’objet de ladite manifestation, tel que mentionné sur la déclaration par son promoteur, devait porter sur le « récent changement de la dénomination » de ce parti, de Mouvement républicain populaire (MRP) en Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), changement de dénomination dont le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a pris acte, conformément à la loi, par correspondance datée du 3 juillet 2012. » Sur la décision d’interdiction du sous-préfet de Yaoundé III Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation constate que « en violation des termes du récépissé de déclaration délivré par le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé III, Monsieur Fogue Todem a changé l’objet initial de la manifestation qui s’est plutôt transformée en une manifestation de lancement des activités d’une coalition de partis politiques ainsi que d’organisations et de personnalités de la société civile. Aussi, considérant le changement de l’objet de la déclaration ainsi intervenu, le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé III a-t-il dû interdire la conférence de presse en vertu des dispositions pertinentes de la loi. » René Emmanuel Sadi a réaffirmé que « le Cameroun est et demeure un Etat de droit, un Etat démocratique où sont garantis le pluralisme politique, la liberté d’expression, la liberté d’opinion et la liberté de réunion, naturellement dans le strict respect des conditions fixées par les lois en vigueur. » Quel problème grave cela aurait-il pu poser de laisser l’événement se dérouler malgré l’entorse observée ? « Les lois sont les lois. Les textes sont les textes. La tenue d’une conférence de cette nature est réglementée. Elle est subordonnée à une déclaration soumise à l’appréciation de l’autorité administrative. Sur le récépissé de déclaration, il est clairement dit que le promoteur ne peut en aucune façon changer l’objet de sa manifestation. Le sous-préfet a simplement fait appliquer les textes », a répondu le ministre René Emmanuel Sadi. A propos de l’implication de l’ancien ministre Maurice Kamto « M. Maurice Kamto n’est pas à l’ordre du jour de cette mise au point. C’est un citoyen camerounais comme tous les autres. Il a des droits et des obligations comme tous les citoyens. M. Fogue s’est mis en porte-à-faux par rapport au récépissé qui lui a été délivré. Le sous-préfet de Yaoundé III a pris ses responsabilités sans avoir reçu d’instructions ni du préfet, encore moins du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation », a conclu le Minatd.




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