L’annonce a été faite mercredi au ministère de la Santé publique par le ministre, Manaouda Malachie. C’était au cours d’un point de presse qui a réuni les hommes de médias ainsi que tous les acteurs nationaux et internationaux impliqués dans la lutte contre le paludisme, rapporte Cameroon Tribune en kiosque le jeudi 14 février 2019.
Avant de présenter le calendrier de distribution des moustiquaires imprégnées, apprend-on, le ministre de la Santé publique a d’emblée présenté le bilan des deux campagnes précédentes organisées en 2011 et 2015-2016. Au total, 20.4 millions de Milda ont été distribuées sur cette période. Soit plus de 8 millions en 2011, et plus de 11 millions entre 2015 et 2016. Pour 2019, le Minsanté entend procéder à la distribution de plus de 14 millions de Milda dans tous les ménages et s’assurer de leur utilisation effective par toute la population.
La campagne qui débute demain porte ainsi sur trois phases: la première couvrira les régions de l’Est, de l’Ouest, du Sud et 13 districts de santé du Littoral. Cette phase démarre par les opérations de dénombrement des ménages et s’achèvera le 24 février 2019. La distribution effective des Milda aux ménages aura lieu du 27 au 31 mars 2019. La deuxième phase concerne les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord. Elle est planifiée pour le mois de mai 2019. Et la troisième phase prendra en compte les régions du Centre, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest ainsi que les 11 autres districts de santé du Littoral. Cette phase est prévue en septembre 2019.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Cameroun compte parmi les dix pays les plus touchés par le paludisme dans le monde, contribuant à hauteur de 3% au pourcentage de la mortalité de toute la planète. Cette pandémie constitue le quart des consultations dans les formations hospitalières. Elle est plus fréquente chez les enfants, avec 32% de taux de consultation. 13% des patients atteints en meurent. L’on a enregistré en 2017, 4 000 morts enregistrés dans les formations sanitaires, presqu’autant dans les familles qui gèrent les cas sans aller à l’hôpital.