Le sénat nigérian envisage de fermer la frontière avec le Cameroun et le Tchad

Par | AFP
Lagos - 21-Aug-2003 - 08h30   53926                      
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Le sénat du Nigeria envisage de demander au président Olusegun Obasanjo de fermer la frontière nigériane avec ses voisins du Cameroun et du Tchad pour limiter la criminalité transfrontalière, a annoncé jeudi l'un de ses porte-parole.
Le sénat du Nigeria envisage de demander au président Olusegun Obasanjo de fermer la frontière nigériane avec ses voisins du Cameroun et du Tchad pour limiter la criminalité transfrontalière, a annoncé jeudi l'un de ses porte-parole. Cette initiative, qui intervient presque une semaine après que le Nigeria a décidé de rouvrir sa frontière avec le Bénin fermée pour des raisons similaires, a donné lieu à la formation de quatre comités au sein de la chambre haute du parlement. Le sénateur Yari Gandi a expliqué aux journalistes que les comités seront chargés d'enquêter sur le problème permanent de l'insécurité dans les Etats du nord-est du Nigeria, causée par une criminalité transfrontalière en provenance des pays voisins, tels que le Cameroun et le Tchad. Il a indiqué que si ce type de problèmes persistait, le sénat demanderait à Obasanjo de fermer sa frontière avec ces deux pays. "Nous devons être vigilant avec la sécurité de notre nation. Si des groupes organisés mènent des attaques contre le Nigeria, nous ne pouvons pas traiter celà à la légère", a expliqué un autre sénateur, David Mark. Le Nigeria accuse ses voisins de ne pas agir efficacement contre une forte criminalité transfrontalière, caractérisée selon lui par des "attaques à mains armées, de la contrebande ou la traite d'êtres humains". Le 9 août, il avait décidé unilatéralement de fermer sa frontière avec le Bénin, longue de 773 km. Celle-ci avait finalement était réouverte le 14 août, après que les deux pays aient décidé de mettre en place une équipe d'inspection pour renforcer les contrôles douaniers et des patrouilles à la frontière dotées de pouvoirs policiers, ainsi que de remettre en application un traité d'extradition moribond entre les deux pays.




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