Mali – Crise politique: Le président de la république du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, et son premier ministre Boubou Cissé, mis aux arrêts par des militaires putschistes

Par Claude Paul TJEG | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 19-Aug-2020 - 00h40   5768                      
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Le président malien Ibrahim Boubacar Keita, le 13 avril 2017 à Paris AFP/Archives/GEOFFROY VAN DER HASSELT
Les deux dirigeants ont été conduits dans des véhicules blindés à Kati à une quinzaine de kilomètres de Bamako, la capitale du pays.

La mutinerie commencée  très tôt dans la matinée du 18 aout 2020, au camp Soundiata Keïta de Kati, a entrainé, sous fond de liesse populaire, la chute du président de la République malienne, Ibrahim Boubacar Keïta, et celle de son premier ministre, Boubou Cissé. Les deux hommes politiques ont été arrêtés en fin d’après-midi, par des militaires en révolte et conduits à bord de véhicules blindés  au camp de l’armée de terre à Kati, à une quinzaine de kilomètres de  Bamako.

«Nous pouvons vous dire que le président et le premier ministre sont sous notre contrôle. Nous les avons arrêtés chez lui» a confié l’un des putschistes à nos confrères de France 24.

Retraçant les événements de cette journée qui restera certainement dans les annales de l’histoire politique du Mali, nos confrères de l’Agence France Presse ont indiqué que «dans la matinée, des militaires maliens ont pris le contrôle du grand camp militaire Soundiata Keita de Kati. Le groupe s’est ensuite dirigé en convoi vers le centre de la capitale, où les militaires ont été acclamés par des manifestants rassemblés pour réclamer le départ du chef de l’Etat aux abords de la place de l’Indépendance, épicentre de la contestation qui ébranle le Mali depuis plusieurs mois. Leur trajet s’est poursuivi vers la résidence du président Keita, où le chef de l’Etat était présent, en compagnie de son premier ministre. Tous deux ont été arrêtés dans l’après-midi»

Dès la confirmation d’une mutinerie au camp de Kati, de nombreux dirigeants politiques africains et occidentaux, ainsi que des organismes africains, et de la  sous-région d’Afrique de l’Ouest ont condamné ce qui pour eux, s’apparente à un coup d’Etat. Il s’agit notamment du ministre des affaires étrangères français, Jean Yves Le Drian, de Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union Africaine, la Communuaté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) etc.

Pour l’heure d’après les dernières informations relayées par RFI, Ibrahim Boubacar Keita et son premier ministre, Boubou Cissé se portent bien. Aucun mal ne leur a été fait.

 

Auteur:
Claude Paul TJEG
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