Mendo Ze s’en prend à son personnel qui spécule sur les textes du chef de l’Etat

Par | Cameroon-Info.Net
- 28-Dec-2004 - 08h30   68591                      
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La CRTV, la Cameroon Radio Television a tenu jeudi 23 décembre dernier la traditionnelle assemblée générale des personnels. Occasion pour le directeur général de l’office, M. Gervais Mendo Ze, ministre délégué au ministère de la communication de s’élever contre ceux qui, au lieu de travailler, spéculent sur les textes du chef de l’Etat.
C’est de bonne guerre si l’on entend ces derniers temps des sons cloche parfois dissonants au sein de la CRTV. L’actuel directeur général de cette société parapublique a été, à la faveur du remaniement ministériel du 8 décembre dernier nommé ministre délégué au ministère de la communication. Il aura déjà passé 16 ans à la tête de l’office. Avec cette promotion, d’aucuns ont tôt fait de voir Mendo Ze quitter rapidement la tête de la CRTV. La semaine dernière, notre confrère Mutations a consacré des pages entières sur les probables successeurs du père de «Mbembe Esai». Au sein de l’office même, détracteurs, frustrés et ceux qui piaffent d’impatience ou aspirent au renouvellement des ressources humaines regardent d’un mauvais oeil le fait que Mendo Ze cumulent deux fonctions importantes. Cela se discute dans la rue, les bureaux, les studios et autres... ==>{{{=CIN-GOOGLE-ADSENSE=}}}<== Au lendemain du remaniement ministériel, les animateurs des programmes «Le débat de minuit» (François Bingono Bingono) et «CRTV Ma compagne» (Louise Pom, Grégoire Njacka, Messanga Obama...) ont eu de la peine à contenir la verve des auditeurs qui se demandaient pourquoi à la CRTV on insistait sur la désignation «ministre délégué - directeur général de la CRTV». Plus les jours passent, plus l’opinion s’interroge sur la volonté réelle du président de la République de changer le mode de gestion de l’Etat. Les plus sceptiques vont jusqu’à dire que même la démission, la semaine dernière, du Premier ministre, Inoni Ephraïm de son poste de président du conseil d’administration de la Standard Chartered Bank, pour libérer un peu le plancher, ne garantit rien sur la suite à réserver au cumul des fonctions dans les hautes sphères de l’Etat. En son temps, Peter Mafany Musongue, avait quitté son poste à la tête de la CDC (Cameroon Development Corparation). Au même moment, Louis Bapès Bapès est resté ministre chargé de l’enseignement professionnelle et jusqu’à ce jour directeur général de la MAGZI, une autre société d’Etat chargée de l’aménagement et de la gestion des zones industrielles. Dans le cas actuel, Mendo Ze n’est pas le seul. Il y a, entre autres, le directeur général du Port Autonome de Douala, Alphonse Syam Siwé, Benjamin Amama (ministre de la fonction publique et de la réforme administrative et directeur général de l’ENAM Ecole nationale d’administration et magistrature)... Ce qui semble vrai c’est que les «cumulards» actuels préfèrent parfois le poste de directeur général qu’à celui éphémère de ministre, ministre délégué ou ministre sans porte feuille.




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