Municipales: De nouveaux maires à Yaoundé

Par | Cameroon Tribune
- 01-Aug-2007 - 08h30   56762                      
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Ils ont été élus hier au terme des sessions de plein droit en présence du représentant de la tutelle.
En attendant d’arborer leurs écharpes, au cours de leur installation par le préfet du Mfoundi, les nouveaux maires des sept communes de Yaoundé sont connus. Ils ont été élus hier au cours de sept sessions des conseils municipaux. Les travaux étaient présidés à chaque étape par le doyen d’âge et le plus jeune conseiller municipal. L’élection des maires et des adjoints au maire s’est déroulée en présence du préfet du Mfoundi, Joseph Beti Assomo. Les opérations ont été lancées à la commune de Yaoundé 1er et se sont achevées aux premières heures de la matinée de mercredi par les communes de Yaoundé 5 et Yaoundé 2. Les résultats des urnes permettent de se rendre compte que la commune de Yaoundé 1er a renouvelé sa confiance à Emile Andze Andze. Il aura pour adjoints Jean Jacques Ekobena, Julienne Fotso, Onana Belobo Didier et Patrice Menounga Ekani. A Yaoundé 7, le jeune conseil municipal a confié les rênes de la commune à Jean Simon Ongola Omgba. Epoune Osse Marcelline et Thomas Ernest Yomo occuperont les postes de premier et deuxième adjoint. A Yaoundé 6 à Biyem Assi, Jean Claude Adjessa Melingui sera à la tête de l’exécutif communal. Ses adjoints sont Philomène Avodo, Bouli Zacharie, Mbida Zambo et Fembi Nestor Raoul. Si dans la plupart des conseils municipaux le consensus a prévalu, à Efoulan dans la commune de Yaoundé 3, les conseillers ont eu recours aux élections pour départager trois candidats. Au finish, c’est à Otélé Manda Etienne qu’il revient désormais de diriger la commune. Les conseillers municipaux l’ont préféré à Etienne Mballa Bessala (8 voix) et à dame Eloundou Irène Lucrèce (2 voix). Le match de la journée aurait dû avoir lieu dans la commune de Yaoundé 4 entre Régine Amougou Noma et Théophile Abéga Mbida. Le consensus a finalement conduit les conseillers à choisir un seul candidat. L’ancienne gloire du football camerounais, Théophile Abéga Mbida, sera donc le nouveau maire. Il travaillera cependant avec six adjoints dont Régine Amougou Noma (1er adjoint), Albert Ebanda, Foe Joseph Roger, Penda Richard, Ze Françoise, et Bouli Martin. Au moment où nous mettions sous presse, les élections se poursuivaient encore à Yaoundé 5 où la liste conduite par Yvette Claudine Ngono avait les faveurs des pronostics, tandis qu’à la commune de Yaoundé 2, Luc Assamba semblait être l’homme de la situation. Au cours de chaque élection, les maires élus ont immédiatement procédé à la désignation des cinq conseillers municipaux qui vont siéger au conseil de communauté. Armand ESSOGO
Serviteurs des Grandes ambitions Officiellement en poste depuis hier parce que élus par leurs pairs des conseils municipaux respectifs issus du scrutin de dimanche, 22 juillet dernier, les maires et leurs adjoints sont désormais à la tâche. La campagne électorale a vécu, et maintenant il faudra juger le maçon au pied du mur. Un mur en construction qui nécessite des maçons compétents et engagés. Ainsi ceux qui sont promus à la tête des communes majoritaires en faveur du RDPC disposent d’une boussole à la dimension des défis à relever. En plus d’une boussole, les maires RDPC désormais aux affaires ont un véritable cahier de charges. Le parti au pouvoir revendique une expertise de la gestion des affaires publiques. Il peut aussi se valoriser pour la formidable victoire obtenue au terme des élections transparentes. N’appartient-il pas maintenant aux nouveaux maires de mettre sur les rails toutes les promesses de campagne ? Quoi qu’il en soit, le chemin de leur action est balisé par le président national du RDPC et par ailleurs chef de l’Etat, Paul Biya. La circulaire délivrée par ses soins à la veille de l’installation des exécutifs communaux est sans équivoque et s’impose aux membres de son parti. Il est question de valoriser les meilleurs aux plus grands postes. Au plan de la moralité afin de faire avancer la bonne gouvernance et de mettre en exergue des gestionnaires intègres et au service de leurs élus. Mais dans ce chapitre, il n’existe aucun monopole du genre ou de l’âge. La volonté présidentielle demeure invariable : les femmes et les jeunes peuvent également faire l’affaire. La modernité du Cameroun prônée et mise en œuvre par le président Paul Biya participe de cette dynamique. Comment ne pas se remémorer cette célèbre phrase du président national du RDPC lors du congrès extraordinaire de son parti en juillet 2006 ? De mémoire, nous le citons : " Tant qu’un Camerounais n’aura pas accès à l’eau, à la santé et à l’éducation, notre tâche ne sera pas achevée ". Il est clair aujourd’hui que le Cameroun, après les terribles années de crise économique, retrouve peu à peu ses arguments. L’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE nous a ouvert de nouvelles et fortes perspectives de croissance. Autant dire que ceux qui sont en charge de la gestion quotidienne du devenir des Camerounais ont du pain et des moyens sur la planche. Réélu triomphalement en octobre 2004 pour un nouveau mandat de sept ans à la tête de l’Etat, Paul Biya a fait de la lutte contre la pauvreté son leitmotiv. Son testament politique n’est-il pas, comme il l’a déclaré lors de la célèbre interview à Yves Mouroussi, de laisser à la prospérité l’image d’un homme d’Etat qui a apporté " la démocratie et la prospérité " au Cameroun. La démocratie n’est-elle pas là et de manière durable ? N’engendre-t-elle pas la paix, gage du développement ? Que les maires RDPC aient reçu des consignes strictes de leur président national signifie tout simplement qu’une nouvelle ère s’ouvre pour notre pays. Au niveau local, l’heure a sonné pour servir et servir uniquement la politique des Grandes ambitions. Aux autres partis politiques qui ont reçu l’onction des urnes de se mettre au même diapason pour le bonheur et la prospérité du Cameroun dont nous sommes tous responsables, au-delà des chapelles idéologique. WAFFO MONGO




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