Extrait de l’interview:
A vous entendre, la question préalable doit avoir un rapport étroit avec le sujet en débat au cours de la plénière…
Absolument ! L’assemblée nationale exécute un ordre du jour qui a été préalablement arrêté par cette conférence des présidents. On ne peut pas improviser puisque le déroulement des séances à l’assemblée nationale est tellement millimétré et chronométré qu’on n’a pas place à l’improvisation. Donc, je pense qu’on a eu davantage affaire à une animation parlementaire qui de bonne guerre sur le plan des pratiques parlementaires constitue justement une séance politique du SDF qui tenait à tout prix certainement à faire passer un message à la base pour indiquer qu’effectivement, il fait corps avec la base qui ne voulait pas que les députés du SDF viennent à l’hémicycle. Mais sur le plan stricte du droit parlementaire, je pense que ces préoccupations sont en déphasage avec le déroulé du droit parlementaire.
Quant à la suite de cette session, est-ce qu’on peut être optimiste, le SDF va-t-il retrouver l’hémicycle ?
Là, nous sommes dans un cadre stricte du respect du droit parlementaire. Et en ce sens, le président de l’Assemblée nationale selon l’article 46 du règlement intérieur a le droit au maintien de l’ordre au sein de l’hémicycle. Donc, il peut suspendre ou lever la séance et naturellement, les uns et les autres savent qu’ils étaient en déphasage par rapport aux subtilités du droit parlementaire. Ils ont eu une séance d’animation, ils reviendront certainement dans de bons sentiments pour continuer le déroulement des travaux.