Présidentielle 2018 - Albert Dzongang (à propos du financement de la campagne électorale): «Il y a des milliards qu’on a cotisés pour la campagne de Paul Biya. Lui donne 15 millions pour la campagne des autres. Je préfère que les candidats considèrent qu’on ne leur a rien donné»

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 20-Sep-2018 - 15h38   9660                      
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Albert Dzongang Archives
Le supporter du candidat Maurice Kamto recommande cependant à ceux qui briguent le fauteuil présidentiel de ne pas toujours attendre l’aide des pouvoirs publics.

C’est un Albert Dzongang très amer que Radio Balafon a interrogé ce jeudi 20 septembre 2018 dans le cadre sa matinale. Le président du parti politique La Dynamique pour la renaissance nationale a trouvé insignifiant le montant (30 millions de francs CFA) prévu par l’Etat pour financer la campagne des différents candidats engagés aux élections présidentielles du 7 octobre 2018.  « Le pouvoir est en train de se ridiculiser. Ce ne sont pas des candidats qui gênent. Je crois que le président Paul Biya mérite d’être conseillé. Ça c’est une insulte ! On a cotisé dans les villages partout pour lui-même parfois 50 millions pour sa campagne. C’est de l’argent que l’on extorque aux gens car quand on vous dit de cotiser, le sous-préfet regarde chacun dans les yeux, prêt à écrire que tel ou tel n’a pas donné. Les gens donnent d’une manière forcée. Il y a des milliards qu’on a cotisés pour sa campagne. Lui donne 15 millions pour la campagne des autres. Je préfère que les candidats considèrent qu’on ne leur a rien donné », a-t-il réagi avant de crier à la discrimination et au favoritisme.  

Selon lui, « le pouvoir est en train de montrer aux gens que c’est lui qui tient le Cameroun ».Il invite également les prétendants à la magistrature suprême à se donner tous les moyens avant de se lancer dans la course au fauteuil présidentiel. « C’est pourquoi je suis en train de dire qu’on ne se porte pas candidat à l’élection présidentielle si on n’a pas de moyens ! On ne se porte pas candidat à l’élection présidentielle en mendiant. Il y a deux conditions : la capacité à gouverner et les moyens. Il y a aussi les moyens de sa politique qui aujourd’hui sont les moyens financiers », ajoute cet opposant qui a décidé de soutenir le candidat Maurice Kamto, porte-étendard du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).    

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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