Protection de la nature: Le Cameroun bénéficie de 14,4 milliards de F cfa

Par Armelle Nguiffo | Repères
Yaoundé - 27-Jan-2013 - 08h30   49656                      
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Le Cameroun à travers son Ministère de l'Environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded) est résolu à tordre le cou au changement climatique.
Le Cameroun à travers son Ministère de l'Environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded) est résolu à tordre le cou au changement climatique. Du moins sur un plan purement institutionnel. Cette volonté des pouvoirs publics a conduit le Minepded à faire valider par les instances internationales son document de préparation au mécanisme de réduction des émissions dues à la déforestation, à la dégradation forestière, à la gestion durable des forêts et l'augmentation des stocks de carbone (Redd+). Ce draft dont le coût de préparation s'élève à 200 000 dollars, soit 90 millions de F cfa est d'autant nécessaire que le Cameroun subit les effets néfastes des changements climatiques, visibles à travers la réduction de la production agricole, la raréfaction des pâturages, le développement des maladies liées à l'eau et aux grandes chaleurs, la sécheresse et les inondations. En attendant l'élaboration proprement dit du document de stratégie dont le montant global est de 32 millions de dollars, et qui court sur quatre ans, le Ministère de l'Environnement s'attèle à la mise sur pied des programmes de réponse aux changements climatiques, à la création de l'observatoire national sur les changements climatiques et à la création des cadres de concertation interministérielle sur les questions liées aux changements climatiques. En outre, la communauté internationale réunie au sein de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques a identifié l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre comme une réponse globale efficace pour freiner la tendance à l'augmentation de ces gaz. Pour ce faire il a été convenu de la mise sur pied du mécanisme Redd+, qui permettra au gouvernement camerounais dès sa mise en application d'empocher 4 milliards tous les ans et 3 milliards pour les populations qui auront conservé leurs forêts en guise de compensation. Ces trois milliards serviront entre autres à la construction des écoles, des hôpitaux, et d'approvisionnement en eau potable des peuples autochtones et même ceux ne disposant pas de forêt. Au cours de la conférence de presse donnée le 21 janvier par le Ministre de l'Environnement, M. Pierre Hele, l'on a noté qu'au cours des trois prochaines années de préparation à la stratégie nationale Redd+, le Cameroun compte mettre en place des institutions nationales pour l'élaboration et le suivi de la stratégie, promouvoir les projets pilotes et élaborer un cadre légal et juridique pour le fonctionnement du mécanisme Redd+. «Pour sa mise en œuvre et son suivi au Cameroun, des arrangements institutionnels sont nécessaires. A ce jour, le comité de pilotage, la plateforme Redd et les services administratifs ont des mandats officiels pour la gestion du processus Redd+.»




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