Que sont devenus les présidentiables 2004 ?

Par Aimé-Francis AMOUGOU | Cameroon Tribune
- 22-Dec-2004 - 08h30   59942                      
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Après avoir pris une part active au scrutin présidentiel d’octobre, certains perdants disent poursuivre le combat politique.
On n’a presque plus entendu parler d’eux. Les candidats malheureux à la présidentielle du 11 octobre 2004 se montrent de plus en plus discrets et semblent avoir définitivement mis en berne les idées et programmes politiques présentés à l’opinion, des semaines durant, dans le but d’engranger le maximum de suffrages. Après le verdict des urnes, les présidentiables ayant perdu les élections ont repris leurs activités normales. Que font-ils au quotidien ? Quelles sont les grandes leçons qu’ils retiennent de la présidentielle 2004 ? Quelles perspectives pour eux-mêmes et pour leurs formations politiques ? CT s’est rapproché de l’état-major de quelques uns. ==>{{{=CIN-GOOGLE-ADSENSE=}}}<== Adamou Ndam Njoya. Le président de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) a repris ses activités quotidiennes. Celles-ci consistent, entre autres, en la mise en œuvre des plans de développement de la ville de Foumban, chef-lieu du département du Noun. Maire de la commune urbaine de Foumban, Adamou Ndam Njoya est également député à l’Assemblée nationale. A ce titre, il vient de prendre part aux travaux de la troisième et dernière session ordinaire de l’année législative 2004 qui viennent de s’achever au Palais de verre de Ngoa-Ekellé à Yaoundé. C’est hier que le président de l’UDC est arrivé à Foumban. Son retour à Yaoundé est annoncé pour demain. Il vient préparer une descente sur le terrain dans le centre. Victorin Hameni Bieleu. Depuis l’annonce des résultats de la présidentielle 2004, le président national de l’Union des forces démocratiques du Cameroun (UFDC) a pris quelques jours de " congé politique ". Depuis son domicile au quartier " Eleveurs " à Yaoundé, il a suivi, non sans intérêt, les faits majeurs qui ont marqué la vie politique de la nation : la prestation de serment, le 3 novembre dernier, du président élu, l’organisation et la formation du nouveau gouvernement, le 8 décembre….Dans la quiétude familiale, il prépare, entre deux voyages, la réunion du comité directeur de son parti : " Cette réunion aura probablement lieu au début du mois de janvier 2005. C’est alors que le programme d’action de l’UFDC pour l’année 2005 sera connu ". Fritz-Pierre Ngo. Le président du Mouvement des écologistes du Cameroun (MEC) affirme œuvrer, en ce moment, pour la relance effective des activités de sa formation politique. La MEC, révèle-t-il, doit se doter des moyens humains, matériels et financiers adéquats pour mieux asseoir sa base au niveau national. " Nous devons profiter de l’aura politique acquise lors de la présidentielle pour installer les comités sur l’ensemble du territoire ", affirme-t-il. A propos du gouvernement, le président de la MEC avoue n’avoir pas été déçu. Car, l’équipe gouvernementale du 8 décembre dernier a été formée pour " travailler dans l’intérêt de tous les Camerounais ". Il s’estime d’autant plus satisfait que le président de la République a pris en compte " les préoccupations environnementales avec l’éclatement de l’ancien ministère de l’Environnement et des Forêts en deux départements ministériels ". Même s’il n’a pas été, comme il l’avait souhaité, appelé au gouvernement, Fritz-Pierre Ngo et son parti se montrent disponibles pour apporter leur contribution à l’action gouvernementale en faveur de la protection de l’environnement. L’une des leçons retenues au terme de la présidentielle, c’est cet espoir qui fait poursuivre le combat : "Nous sommes peut-être un petit parti, mais nous avons aussi de grandes ambitions ". Nous allons continuer à nous battre pour avoir le maximum de voix au cours des consultations électorales à venir ". La seule chose qu’on peut déplorer, affirme-t-il, c’est que la seconde partie des financements alloués aux partis en lice n’est toujours pas disponible. Ces fonds, conclut-il, nous auraient aidés à faire beaucoup de choses sur le terrain. Yondo Black Mandengue. Le président du MNSD dit poursuivre la présentation de son programme politique aux Camerounais, même s’il n’a pas communiqué son calendrier de descente sur le terrain. Du gouvernement récemment formé, Yondo Black n’y trouve rien de nouveau. " Le gouvernement qui a été formé n’est pas nouveau ", affirme-t-il. " Et si l’on peut proposer quelque chose de mieux, il faut dire que l’original, c’est moi ", martèle-t-il.




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