Le constat a été fait à la deuxième session du conseil national du troisième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) tenue mardi dernier à Yaoundé.

A l’ordre du jour de cette session à huis clos, présidée par le ministre des affaires économiques, de la programmation et de l’aménagement du territoire, figuraient en bonne place l’adoption du procès verbal de la première session du 15 février 2002, l’évaluation de l’état d’avancement des opérations du troisième RGPH, la validation du questionnaire de dénombrement et surtout le bouclage des financements pour les travaux de 2003. D’après les indiscrétions du Bureau Central des Recensements et des Etudes de Population (BUCREP), les travaux préparatoires telles que les études de cartographie sont déjà réalisés. Ce qui pose problème maintenant, c’est le déblocage des financements, soit 10 milliards de FCFA, pour le démarrage effectif du dénombrement ; ce dénombrement qui était sensé s’achever en décembre 2002. Il faut la formation des cadres qui devraient réaliser les études approfondies du recensement ; il faut acheter les véhicules tout terrain pour les équipes sur le terrain, rémunérer les cadres qui travaillent sur l’élaboration des documents techniques, les manuels et le plan d’analyse. De l’avis de la coordinatrice nationale, Mme Bernadette Mbarga, on doit aussi compter avec les aléas de la nature notamment la saison des pluies. Le troisième RGPH qui se prépare permettra à terme aux décideurs de disposer d’un boussole pour la prise des décisions en ce qui concerne la construction des écoles, des dispensaires, des routes…etc. C’est un élément fiable dans la gestion des ressources parce qu’il donne des indications objectives sur l’état des besoins, les priorités en matière de développement. Mais si aujourd’hui, on en est encore à pérorer sur les financements de ce recensement, on est tenter de dire qu’on a mis la charrue avant les bœufs.