Revue de la presse du 11 décembre 2009

Par Séverin ALEGA MBELE | Cameroon-Info.Net
- 11-Dec-2009 - 08h30   53165                      
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Les fêtes de fin d’année 2009 s’annoncent aux couleurs de quelques mouvements sociaux au sein des corporations…. Les conducteurs de taxis ont adressé un mémorandum au Premier ministre doublé d'un préavis de grève pour un débrayage devant commencer ce lundi 14 décembre 2009. A la base des revendications le problème d'assurance, les contrôles routiers, l'insécurité dans les taxis et la sécurisation des badges des taximen à partir d'un fichier central… Plusieurs membres du gouvernement ont engagé des négociations pour désamorcer la « bombe » Ce vendredi le ministre du travail et de la sécurité social a reçu dans ses services les syndicats représentant ce corps de métier. Bien avant lui, et selon Mutations, le délégué général à la sûreté nationale a reçu à huis clos une cinquantaine de responsables syndicaux du secteur du transport parce que « ampiliataires du mémorandum adressé au Premier ministre. …et s’occupant du volet contrôle routier ». Pendant que certains syndicats étaient en réunion avec Emmanuel Edou, écrit Justin Blaise Akono « d'autres étaient au ministère des Transports où les a reçus le secrétaire d'Etat Mefiro Oumarou. Notamment deux syndicats des travailleurs et deux syndicats du patronat. Le secrétaire d'Etat a indiqué que le mot d'ordre a été signé par des personnes qui n'avaient pas qualité, a confié Jean Collins Ndefossokeng, président du syndicat national des employés du secteur des transports terrestres. Selon lui, le véritable problème est celui des assurances. Or, précise-t-il, les travailleurs que sont les chauffeurs de taxis, ne paient pas l'assurance. Ce sont les patrons qui la paient ». A côté de cette tension sociale visible, Le Messager dans ses colonnes rapporte que Le collectif des ex-employés des sociétés d’Etat liquidées ou restructurées s’est retrouvé mercredi 9 décembre dernier au ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Pour « être situé sur le réexamen de nos requêtes concernant le paiement du reliquat de nos droits » Ce collectif dénonce les « paiements discriminatoires et fantaisistes commencés le 12 août 2009 et prolongés jusqu’au 31 décembre 2009 ». Si dans le secteur public, l’heure est à la revendication sociale, il faut dire que le secteur privé n’est pas du tout épargné par le mauvais vent qui souffle. Dans son édition de ce vendredi 11 décembre, La Nouvelle Expression parle « Des employés d’Orange Cameroun en grève ». D’après ce quotidien, « les deux grands halls jouxtant l’imposant immeuble bicolore, siège de la direction générale d’Orange Cameroun, au Boulevard de la liberté, à Akwa Douala, ont été quasiment envahis par des employés grévistes. Aucun signe de protestation. Aucune manifestation. Aucune pancarte. Par groupuscules, ces employés, jeunes pour la plupart, échangent entre eux. Sans attirer l’attention. Dans la capitale aussi, à l’Avenue Kennedy, quelques employés de l’agence de Yaoundé campent devant l’immeuble dont les portes restent closes » S’appuyant sur le communiqué signé conjointement le 7 décembre dernier par le président de la section syndicale, Mutations précise que « le mot d’ordre de grève illimité ne sera levé que si six conditions sont réunies. Il s’agit, énumère un délégué syndical, du départ du directeur des Ressources humaines, du dégel du plan de carrière des employés fichés par la direction des Ressources humaines du fait de leur adhésion au syndicat, de la réintégration de la prise en charge à 100 % de la couverture maladie pour tout le personnel, de la mise à jour du contrat de la police d’assurance décès, invalidité et frais d’obsèques, tel que prévu dans la correspondance du 24 septembre 2009 ; et, enfin, de la signature de la convention collective » De côté de l’administration de l’entreprise, on semble s’ouvrir à la négociation. Et dans cet esprit, Le Messager constate que « Si les services administratifs connaissent un ralenti, les services techniques fonctionnent normalement, question d’assurer la fluidité du réseau Orange dans son ensemble. A la veille des fêtes de fin d’années, on espère que les deux parties arriveront à accorder leurs violons pour ne pas perturber ce réseau qui est l’un des plus importants du pays » Les entreprises de communication aussi… Mardi dernier l’ensemble du personnel de Free Media Group était invité à prendre part à une importante réunion qui se tenait dans les locaux de la Direction Générale de l’entreprise à Douala. Objectif écrit Alain Tchakounté de Cameroon-tribune «sortir le journal (Le Messager), qui venait de fêter son trentenaire il y a quelques jours, de la crise ouverte depuis bientôt une semaine, au sujet des revendications de 7 mois d’arriérés de salaire des employés » Selon Mutations, « Le directeur de publication du Messager était à l'agence de Yaoundé hier après-midi. Pius Noumeni Njawe est venu rencontrer ses collaborateurs de l'agence du centre après avoir mis à la porte certains de ses agents grévistes de la rédaction centrale de Douala mardi dernier. Comme à ceux de Yaoundé, Le Dp du Messager a promis trois mois de salaires impayés avant les fêtes de fin d'année. Il a surtout levé le ton. Selon certains témoignages, Pius Njawe a promis des sanctions exemplaires à ceux qui se sont mêlés à la grève lancée le 2 décembre dernier. A ceux de Yaoundé, il leur a martelé que, "même si les collaborateurs d'hier veulent paralyser le journal, le Messager doit vivre" Au marché… Depuis quelques temps, de folles rumeurs circulaient au sujet du déguerpissement possible des commerçants ambulants provisoirement installés sur le site de la foire des expositions de Tsinga. Descendu sur les lieux jeudi dernier, le préfet du Mfoundi a indiqué qu'un déguerpissement n'était pas en vue. Mutations qui s’est intéressé à cette actualité rapporte ces propos du préfet : «Si je suis venu ici ce matin, c’est pour vous rassurer par rapport aux rumeurs faisant état d’un déguerpissent, alors que le nouveau site de recasement n’est pas encore opérationnel. Ces informations sont sans fondement et ne devraient en aucun cas vous empêcher de vaquer à vos occupations dans ce site…votre départ de ce site va se dérouler de manière concertée avec les pouvoirs publics.. Nous n’avons pas encore donné un délai car le recasement nécessite des moyens financiers» et pour Cameroon-tribune, « Les commerçants peuvent souffler un bon coup et resteront à Tsinga tant que Mvog-Betsi est en chantier. Les récalcitrants sont donc prévenus. D’ailleurs, les enregistrements gratuits pour obtenir des comptoirs à Tsinga se poursuivent. Il suffit d’une photo 4x4 et d’une photocopie de la CNI ». Malgré cette assurance le quotidien Le Jour note qu’en raison de cette occupation temporaire du site de Tsinga, la foire promo n’a pas lieu cette année et « Sur le préjudice que subit la Chambre de commerce du fait de cette foire annulée, le responsable des questions économiques estime que l’activité économique a pris un coup, les entreprises n’ayant pas eu l’opportunité de faire la promotion de leurs produits. C’est des occasions manquées de déstockage.. Sur le plan financier, la foire génère des revenus que la Chambre n’a pas pu engranger cette année. Sans oublier le préjudice moral subi par de nombreux visiteurs, des jeunes pour la plupart, qui s’y rendent pour se divertir ».




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