L’actualité chaude en cette fin de première semaine du mois de janvier 2010 tour en autour de l’arrestation de quelques personnes encore dans le cadre de l’opération Epervier. Et puis il y a cette évasion de prisonniers à Kondengui et la CAN qui se joue dès ce dimanche à Luanda en Angola…

L’opération Epervier relancée… Le jour s’est levé ce mercredi 6 janvier 2010 par une information très rapidement amplifiée faisant état de l’interpellation de Mme Haman Adama, ancien ministre de l’éducation de base et de Roger Etongo Onguene, ex-directeur général des ADC (Aéroports du Cameroun). Cette actualité relance le débat au sein de l’opinion publique et fait la une des principaux quotidiens paraissant à Yaoundé et à Douala. Dans le dossier qu’il propose à ses lecteurs, Mutations revient sur les circonstances de l’interpellation des deux personnalités et l’ambiance à la PJ (police judiciaire où les prévenus sont conduits après avoir été cueillis de leur domicile). Le reportage collectif que signent Justin Blaise Akono, Pierre Célestin Atangana et Georges Alain Boyomo indique que « L’ancien ministre de l’éducation de base, le directeur général des Adc et leurs collaborateurs ont été interpellés tôt hier matin laissant leurs résidences respectives en émoi. A côté du quartier du Lac perd sa doyenne, les observateurs ont vécu impuissants le crash au-dessus du quartier Ekié. Comme d'ailleurs, la chute au quartier Elig-Essono du père du Vatican, François Fouda à Vomnam » Eric Inouga de Cameroon Tribune décrit également l’ambiance à la PJ par ces quelques lignes: « Des témoins racontent que l’ancien ministre de l’Education de Base, Haman Adama, est arrivée sous bonne escorte aux premières heures de la matinée. Suivie un peu plus tard d’un groupe d’autres personnalités, dont Roger Ntongo Onguene, ex-directeur général des Aéroports du Cameroun (ADC). Les autres prévenus, dont deux sont conduits à la DPJ sous les yeux du reporter de CT, sont des anciens collaborateurs des deux personnalités sus-citées. Aucune indication précise ni sur le chiffre exact ni sur les identités de ces autres interpellés » A Garoua et à Ngaoundéré où Adolarc Lamissia du quotidien Le Jour a pu obtenir quelques réactions des parents et amis de Mme Haman « c’est plutôt une ambiance de deuil. Ici, tout est silencieux » Sur les mobiles de ces arrestations, il se développe au sein de l’opinion que « Les hauts commis de l'Etat interpellés sont poursuivis pour leur implication présumée dans la distraction de l'argent public » Pour Jean François Channon du Messager, « c’est la gestion du paquet minimum, une enveloppe de près de 90 milliards Fcfa qui semble avoir emporté Haman Adama » Frederic Boungou du même journal ajoute que Roger Etongo Onguene « doit répondre des indélicatesses financières lors de son passage à la Direction générale de l’Autorité civile aéronautique et aux Aéroports du Cameroun … L’ancien directeur général des ADC pourrait aussi avoir à répondre de la gestion des fonds issus des contrats de location des parkings des aéroports du Cameroun.…Ces contrats généraient environ 90 millions Fcfa par trimestre. Mais les recettes seraient de l’ordre de 18 millions Fcfa seulement par an...» Aux reproches faits à Mme Haman Adama, Corinne Koum de La Nouvelle Expression associe « La gestion controversée des ressources financières Ppte débloqués pour servir au recrutement des enseignants vacataires (désormais contractualisés) au ministère de l’éducation de base » Pour mémoire, il est à rappeler que Haman Adama est sortie du gouvernement à la suite du remaniement ministériel du 30 juin dernier. Elle a été le premier ministre de l’éducation de Base, entre 2004 et 2009, après avoir été Secrétaire d’Etat n° 2 à l’ex ministère de l’éducation nationale. Quant à Roger Ntongo Onguéné, 51 ans, il est diplômé de l’Institut aéronautique de Grande-Bretagne. Il a été directeur de l’aviation civile au ministère des Transports, puis directeur général de l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (Acac) entre 2000 et 2003, avant d’être nommé à la tête des ADC, poste qu’il a occupé jusqu’en juin 2009. Évasion à la prison centrale de Kondengui D’abord les faits. Christophe Mvondo de La Nouvelle Expression qui les résume en ces termes: Trois détenus armés de pistolets automatiques ont profité de la sortie des visiteurs ce jeudi pour s’infiltrer dans la foule. Repérés à la sortie, ils ont ouvert le feu faisant deux blessés parmi les gardiens. Un mort, deux gardiens de prison blessés, un évadé rattrapé, un autre évadé toujours en fuite, et un complice appréhendé. « En répondant aux questions de la presse, rapporte le même article, le régisseur de la prison central de Kondengui, François Nkemanda Leboule a fait le point de la situation et démenti la rumeur selon laquelle, un détenu de l’opération épervier était impliqué dans cette évasion… Il n’y a eu que ces trois détenus et personne d’autre. » Le plus fortuné des évadés, Jeannot, précise Mutations, ira jusqu’au lieu dit Fanta Citron, au quartier Mvog-Ada, à plus de 2km de la prison. Menaçant tous ceux qui pouvaient l’empêcher de s’échapper avec son arme. Dans les colonnes du quotidien Le Jour, on retrouve la liste complète des personnes impliquées dans cette évasion spectaculaire. Il s’agit de « Ateba Jean alias Mbida, évadé. Prévenu pour détention illégale d’armes. Son procès est en cours au Tribunal militaire de Yaoundé; Amana Serge, alias dollars, détenu rattrapé. Il est poursuivi pour vol avec port d’arme à feu. Son procès est en cours au tribunal militaire de Yaoundé; Bintou Valentine, décédé. Il était condamné à mort depuis une dizaine d’année; Mvogo Aloys, complice interpellé sur la moto » Pour compléter son dossier, la publication de Haman Mana souligne que « Après l’incident, le préfet du Mfoundi, Joseph Beti Assomo, est arrivé à Kondengui et a tenu une réunion de crise dans le bureau du régisseur. Par ailleurs, les éléments du Gpic, du Gmi, des gendarmes et policiers sont venus en renfort. Une enquête conduite par la gendarmerie a été ouverte, des gardiens de prison et responsables du pénitencier ont été entendus. Crée en 1933 avec une capacité de 800 détenus, la prison centrale de Yaoundé en compte actuellement 3790 ».. Sport: le démarrage de la CAN en Angola, c’est dans quelques jours Les Lions indomptables poursuivent leur préparation au Kenya. Selon Brice Mbeze de Cameroon Tribune : « les Lions indomptables courent vers un cinquième sacre » En fait, « Conclure la décennie 2000-2010 en beauté. C’est l’un des défis que s’est fixé la sélection nationale du Cameroun qui n’a pas raté une seule édition de Coupe d’Afrique des nations durant cette période » Les nouvelles du Kenya où se poursuivent les préparatifs sont assez bonnes si l’on en croit l’envoyé spécial de La Nouvelle Expression «l’équipe nationale fanion du Cameroun continuent sûrement et sereinement sa préparation… » Dans les gradins, note Le Messager, il y a de sérieuses inquiétudes sur la présence des supporters camerounais en Angola » L’auteur de cette analyse, Rodrigue N. TONGUE veut manifester son inquiétude au lendemain du changement qui s’est opéré à la tête du mandat confié à la CMCA (préférée à JAMA Conseil), la structure chargée de gérer les espaces publicitaire de la CRTV. « Il pourrait ne pas avoir de village des supporters des Lions à Lubango comme annoncé. Tout se passe dans la débrouille. Quelques supporters rencontrés au MINSEP disent être désemparés, en l’absence d’informations sur l’Angola » Les développements du quotidien Le Jour vont dans le même sens : « Incertitudes sur le logement, l’alimentation et le transport de la délégation camerounaise devant se rendre en Angola » Sur la santé des joueurs, Mutations indique que « Le sélectionneur Paul Marie Le Guen, qui avait fait appel à deux latéraux gauche, Benoît Assou-Ekotto et Henri Bedimo Nsame dans ses 23 joueurs sélectionnés pour la Can prévu du 10 au 31 janvier 2010 en Angola, n’aura finalement qu’un seul latéral gauche de métier à sa disposition ».