Revue de presse du 05 janvier 2010

Par | Cameroon-Info.Net
- 06-Jan-2010 - 08h30   53110                      
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Le discours de fin d’année 2009 du président de la République s’invite toujours dans les rédactions à travers des analyses et des commentaires. Il en est de même de la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays et enfin il y a le sport avec la CAN qui démarre ce dimanche en Angola…
Paul Biya s’est adressé à la nation le 31 décembre 2009. Comme de tradition, le président de la République a prononcé le discours de fin d’année le 31 décembre 2009 à la radio et à la télévision nationales. Jusqu’à ce jour ce fait d’actualité suscite de nombreux commentaires dans les rédactions. Selon Lebogo Ndongo de Cameroon Tribune, ce discours sonne comme une accumulation de « rêves de grandeur collective, loin de la corruption et des détournements de deniers publics. Ces rêves qui élèvent l’Homme et l’amènent à donner le meilleur de lui-même. Ces rêves qui, au fil du temps, construisent une identité forte à un peuple… » Le directeur des rédactions se veut plus explicite: « Le message du président Paul Biya à la Nation ce 31 décembre 2009 est de ceux qui ouvrent définitivement l’esprit et les yeux à un peuple; de ceux qui font jaillir la petite étincelle, celle qui allume le moteur de la fusée. Paul Biya a pris soin de rassembler dans ce message les matériaux nécessaires à la construction d’un grand pays » Dans sa lecture de ce discours pluricode, Le Messager pense que le président de la République s’est saisi de cette tribune pour affirmer ses ambitions politiques d’où le titre qui chapeaute l’article de Jean François Channon « Paul Biya confirme sa candidature à la Présidentielle » Le même journal relève beaucoup « d’omissions » dans l’adresse de Paul Biya. Sur ce plan, Souley Onohiolo écrit « Fidèle à des discours pompeux dont le contenu est généralement plombé par des effets d’annonce et des promesses non tenues, si le chef de l’Etat a donné une tonalité de campagne électorale à son message de fin d’année, il a tout au moins évoqué avec beaucoup de légèreté, les préoccupations populaires assez graves sur lesquelles s’adossent les plus grosses attentes des Camerounais ». Cette opinion est largement partagée par Le Jour, un autre quotidien paraissant à Yaoundé qui affirme que Paul Biya a encore fait d’autres promesses au peuple camerounais tout en évitant d’évoquer les sujets d’importance capitale. Il en est ainsi de Camair Co, « La compagnie aérienne qui n’a trouvé aucune place dans le discours du chef de l’Etat ». Au chapitre des réactions, La Nouvelle Expression a choisi de donner la parole à deux acteurs sociaux bien connus pour leurs différentes prises de position sur l‘actualité politique au Cameroun. Il s’agit de Joshua Osih, le 2ème vice président du SDF : qui pense que « Le président de la République a donné l’impression qu’il se parlait à lui-même. Il a curieusement oublié d’avoir une pensée pour des compatriotes qui ont été touchés par des sinistres au cours de l’année à cause de la démission des pouvoirs publics de leurs missions régaliennes de protection des personnes et des biens. Dans un pays normal, on aurait vu le Chef de l’Etat se déplacer au marché central de Douala ou lors des déraillements de trains qui ont entraîné des pertes en vies humaines….Pour ce qui concerne la lutte contre la corruption, j’estime que le président de la République n’a pas la légitimité pour la mener tant qu’il n’aura pas signé le décret d’application de l’article 66 de la Constitution. » L’autre intervenant c’est l’avocat Jean de Dieu Momo. Pour lui, « Le discours du président de la République a été dense et riche en révélations sur l’avenir du Cameroun et j’interprète favorablement son appel à tous les Camerounais pour la réalisation des objectifs communs. J’apprécie à sa juste valeur l’allocation de 3 milliards de primes aux étudiants méritants ainsi que l’augmentation du budget de la recherche. Je pense que ces mesures inciteront les jeunes à continuer d’étudier au Cameroun et de ne pas s’exiler. L’exploitation prochaine de nos gisements d’or, de diamant, de bauxite etc. m’incite à croire que nous avons de beaux jours devant nous et j’invite tous les patriotes à s’arrimer au programme de développement qui a été tracé, tout en restant vigilants à ce que les fossoyeurs habituels du pays ne détournent les bonnes intentions présidentielles et le fruit de notre labeur commun. En tout cas, le président a promis de continuer la lutte contre les corrupteurs et les détourneurs de deniers publics. Ce qui est une bonne chose. Je suis positif et entend continuer à l’être... » Les activités marquant le cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun sont lancées. Mutations rappelle que « C’est dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier que les festivités ont eu lieu à Yaoundé….Une célébration plus ou moins discrète que la ministre de la Culture, Ama Tutu Muna, place sous le signe du «devoir de mémoire» Pour Makon ma Pondi de Cameroon Tribune, « Le cinquantenaire qui devrait être ponctué d’activités multiformes s’adosse sur un dyptique : réconcilier les Camerounais avec leur histoire d’une part, et sceller définitivement en eux, par eux, ce vouloir vivre commun, cette conscience nationale forte qui caractérise les peuples gagneurs. L’exercice n’est ni dérisoire ni disproportionné » dans la même lancée, Edmond Kamguia de La Nouvelle Expression reconnaît que ce sera l’occasion de rendre un hommage aux martyrs de l’indépendance. On fait allusion ici « aux personnalités telles que Ruben Um Nyobé, Félix Roland Moumié et Ernest Ouandié, les trois dirigeants de l’Union des populations du Cameroun (Upc) qui avaient été réhabilitées par la loi n°91/022 du 16 décembre 1991. En même temps que l’ancien président Ahmadou Ahidjo » Malgré la précision qu’il apporte dans son discours de fin d’année: «le cinquantenaire de l’indépendance en 2010 vient comme un prélude au cinquantenaire de la Réunification que nous célèbrerons en 2011. Ces deux temps forts, chargés de tant d’émotions, de souvenirs et de symboles, nous invitent plus que jamais à consolider nos acquis, au premier rang desquels l’unité nationale et la paix, et à oeuvrer davantage et tous ensemble à la construction d’un grand et beau pays ». Sous la plume de Jacques Doobell, Le Messager se demande si l’engagement de Paul Biya n’est pas « un coup de Jarnac contre les compatriotes anglophones qui se sentent lésés, brimés, méprisés par les francophones arrogants…une nique aux activistes du SCNC ». Le Sport la saga du football africain s’ouvre ce dimanche en Angola avec la participation des Lions indomptables du Cameroun. Aux dernières nouvelles communiqués par Cameroon tribune, « Les Lions Indomptables entrent en stage ce mercredi . 2010 à Nairobi au Kenya….L’équipe aura au moins dix séances d’entraînement et un match amical face au Kenya dans les jambes avant son premier match » Le départ pour Lubango (en Angola), précise La Nouvelle Expression, est prévu lundi matin et une séance d’entraînement suivra dans l’après-midi en vue de la première rencontre du Cameroun face aux Panthères du Gabon, le 13 janvier. Le quotidien de Séverin Tchounkeu revient également sur la conférence de presse donnée le week-end dernier par l’entraîneur de l’Inter, employeur de l’international camerounais Samule Eto’o Fils. L’entraîneur Mourinho a soutenu que le sélectionneur des Lions indomptables, Paul le Guen, aurait dû permettre à l’attaquant camerounais de rejoindre l’équipe nationale du Cameroun à la dernière minute question de prendre part à une ultime rencontre contre Chievo-Inter, comptant pour le championnat d’élite. Citant le journal Camfoot.com on apprend que « la Fédération camerounaise de football a imposé une fin de non recevoir à la demande de l’Inter, club de l’élite italienne » In fine, si l’unanimité semble s’établir autour de la victoire finale des Lions indomptables « version Paul Le Guen » à la CAN 2010, Jean Lambert Nang, le chroniqueur du quotidien Le Jour note quelques incongruités dans la liste des internationaux appelés à défendre les couleurs camerounaises en Angola.. « La grosse surprise de cet effectif, relève-t-il, est la présence de Idrissou Mohamadou dont les dernières sorties avec les Lions indomptables ont suscité des doutes chez plus d’un observateur quant à ses potentialités et sa capacité à apporter un plus à la sélection nationale. Le sélectionneur français n’a-t-il pas voulu, par ce choix inattendu, faire un clin d’œil au patron de la Fécafoot dont on connaît les accointances avec le joueur ? …La décision du sélectionneur national ne surprend guère, conclut l’auteur du commentaire, pour une raison simple : il n’a assisté à aucun match des différents championnats nationaux, car il a passé tout son temps à l’extérieur du pays. Il consacre néanmoins une vérité à laquelle se refuse encore la plupart de nos compatriotes : la mort du football à l’intérieur des frontières nationales ! »




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