Sécurité transfrontalière: la Guinée équatoriale veut former ses unités au Cameroun

Par | XINHUA
- 09-Mar-2012 - 08h30   52032                      
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Pays voisins et membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC, composée en outre du Congo, Gabon, de la Centrafrique et du Tchad), la Guinée équatoriale sollicite le Cameroun pour la formation et le perfectionnement de ses unités en matière de sécurité transfrontalière, annonce un communiqué reçu jeudi par Xinhua.
Pays voisins et membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC, composée en outre du Congo, Gabon, de la Centrafrique et du Tchad), la Guinée équatoriale sollicite le Cameroun pour la formation et le perfectionnement de ses unités en matière de sécurité transfrontalière, annonce un communiqué reçu jeudi par Xinhua. Les deux pays font partie du golfe de Guinée, un espace géographique africain riche en hydrocarbures et d'autres ressources naturelles stratégiques, ce qui en fait une zone de convoitises et d'influence des grandes puissances et qui, par voie de conséquence, se retrouve confronté à la piraterie maritime et la grande criminalité. En dehors de la réflexion menée, en vue de la sécurisation de cet espace décrété « d'intérêt vital » par les Etats-Unis, dans le cadre de la Commission du golfe de Guinée élargie à d'autres pays de la région, une Commission mixte ad hoc sur les questions consulaires et de sécurité transfrontalière leur permet de se concerter depuis 2010 pour la recherche des solutions à ces phénomènes. S'y ajoute, « la contrebande généralisée qui s'organise à la frontière des deux pays au détriment de l'économie camerounaise, et qui génère de nombreux litiges de nature à entretenir un climat de tensions », selon le ministère camerounais des Relations extérieures. « Dans un souci d'efficacité et pour combattre d'indiscipline, la partie équato-guinéenne a émis le voeu de faire assurer la formation et le perfectionnement de ses éléments des forces de sécurité dans les écoles et centres d'instructions camerounais », souligne le communiqué final de la quatrième session de la Commission ad hoc sur les questions consulaires et de sécurité transfrontalière tenue mardi et mercredi à Yaoundé. En présence des ministres camerounais des Relations extérieures Pierre Moukoko Mbonjo et équato-guinéen de l'Intégration régionale Baltasar Engonga Edjo en compagnie, entre autres, des vice-ministres de la Défense nationale Heriberto Miko Mbengono et de la Sécurité nationale Angel Mokara Moleila, ces assises ont réaffirmé la volonté commune de renforcer la coopération dans le domaine. « Les deux parties se sont convenues de finaliser ultérieurementla mise en oeuvre de la coopération dans le domaine de la formation par voie diplomatique », poursuite le texte dont Xinhua a obtenu copie jeudi dans la capitale camerounaise. En matière de formation des forces de l'ordre et de sécurité, le Cameroun dispose de longue date d'une Ecole nationale supérieure de police (ENSP) à Yaoundé qui, déjà, accueille des cadres équato-guinéens pour des stages de recyclage, et d'une Ecole militaire interarmes (EMIA). Une Ecole internationale des forces de sécurité (EIFORCES) à vocation régionale pour l'Afrique et un Cours international supérieur de défense (CISD) ouvert à d'autres continents sont venus renforcer récemment ce dispositif.




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