Sénatoriales: Les résultats, le 29 Avril 2013

Par Thierry Djoussi | La Météo
Yaoundé - 26-Apr-2013 - 13h09   49884                      
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Lundi prochain, l'on sera fixé sur l'identité des 70 (ou en partie) premiers Sénateurs de l'histoire politique du Cameroun.
L'examen des recours en annulation introduite par des partis d'opposition n'y fera rien. Les résultats du scrutin sénatorial du 14 avril dernier seront lus lundi prochain à la Cour suprême, sis à Yaoundé. C'est officiel. Un délai bien conforme à la loi électorale qui alloue, à la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel, quinze jours à compter de la date du scrutin pour publier les résultats. Le 29 avril, jour butoir, sera donc le jour de vérité. Cependant, demain jeudi, il est prévu une séance de règlement des recours en annulation déposées par l'Union démocratique du Cameroun (Udc) et l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp). Demande d'annulation concernant pour le premier parti cité la région de l'Ouest, l'Adamaoua, le Nord et le Littoral pour le deuxième. Que se passera-t-il si certaines requêtes prospèrent auprès de la Cour suprême? «Dans ce cas de figure, les élections seront reprises uniquement dans les régions concernées. Toutefois, sans conséquence sur la date de proclamation des résultats, laquelle est prévue le 29 avril 2013», explique un expert des questions électorales approché par La Météo. Donc, on pourrait avoir un premier contingent de moins de 70 Sénateurs élus lundi prochain. La surprise du chef. En rappel, cinq recours en annulation ont été déposés par deux des quatre partis ayant pris part à la compétition sénatoriale. L'Union démocratique du Cameroun (Udc) a demandé l'annulation du scrutin dans la région de l'Ouest au motif que les consignes de vote du Rdpc ont «pesé lourdement sur le résultat du scrutin dans la région en raison de la discipline rigide et contraignante du parti». Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, dont la liste ne fut admise ni par Elecam ni par la Cour suprême, avait appelé ses Conseillers municipaux de la région à voter la liste du Social démocratique front (Sdf) au détriment de celle de l'Udc critiquée par les responsables du parti au pouvoir comme portant atteinte à l'équilibre régional. Le parti de Ndam Njoya fondant son recours sur la consigne du Rdpc qu'il trouve cousue de «médisances» et qui lui aurait causé un «préjudice». L'Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), a introduit une série de recours en annulation du scrutin dans les régions de l'Adamaoua, du Nord et du Littoral. Le parti qui hésite à résilier la plate-forme politique qui le lie au Rdpc se plaint «d'achat de vote» d'une part et de «listes d'électeurs affichées par Commune et non par ordre alphabétique». Dans l'Adamaoua, l'Undp a croisé le fer avec le Sdf sous le regard indifférent du Rdpc. Dans le Nord et le Littoral, il n'y a pas eu d'accord électoral entre les deux partis officiellement partenaires politiques. Conséquence, les listes concurrentes du Rdpc et de l'Undp se sont affrontées. Sans complaisance. Selon Elecam, les élections sénatoriales ont connu un taux de participation de 98,97 %. Sur les 9887 Conseillers municipaux inscrits qui, en l'absence de Conseillers régionaux, formaient seuls le collège électoral, 9785 ont effectivement voté. 70 sièges en constituent l'enjeu. C'est le nom de leurs titulaires que la Cour suprême fera connaitre le 29 avril. Après quoi le Président de la République dispose de 10 jours, selon la Constitution, pour nommer les 30 Sénateurs restants. Pour beaucoup d'observateurs politiques, c’est là que réside le vrai suspense.




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