Téléphonie mobile: La réponse de Viettel

Par Pierre Célestin ATANGANA | Correspondance
Yaoundé - 26-Jan-2013 - 08h30   51056                      
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Les polémiques sur la qualification douteuse de l'opérateur vietnamien l'ont conduit à sortir de sa réserve à travers un communiqué.
Le 23 janvier dernier, Ho Viet Hung Directeur Général de Viettel Cameroun était chez le Ministre des Postes et des Télécommunications, Jean-Pierre Biyiti Bi Essam. Le patron du troisième opérateur mobile camerounais, qui a signé la convention de concession avec l'Etat le 14 décembre 2012, est venu faire le point de l'installation de son entreprise au Cameroun. Il ressort ainsi que l'entreprise vietnamienne déclarée adjudicataire de la troisième licence de téléphonie mobile le 10 décembre 2012, réitère ses engagements de départs: assurer une couverture à 81% du réseau national, baisser les coûts de communication de 15% à 20% du prix actuel pratiqué par les différents opérateurs de téléphonie en activité sur le territoire national, et créer 6 300 emplois pendant la durée de la concession. L'opérateur vietnamien va au-delà des termes du cahier de charges en promettant une connexion Internet à l'ensemble des écoles primaires publiques du Cameroun. Au lendemain de cette audience, l'opérateur, soucieux de sa réputation, passe à l'offensive à travers un communiqué publié dans la presse, pour retracer sa part de vérité au sujet de la polémique sur son offre technique et financière questionnable. Dans cette annonce intitulée «Viettel Cameroun le troisième opérateur mobile aurait largement battu ses concurrents Bharti et Maroc Telecom sur le plan technique», l'entreprise revient sur le contenu de son offre. Si à première vue le libellé prend au dépourvu notamment avec l'usage de la formule «aurait largement battu», au Ministère des Postes et au siège du quotidien Le jour qui a publié le communiqué, l'on assure qu'il s'agit bel et bien d'une annonce authentique. La préposée à la traduction de cette entreprise, elle aussi vietnamienne, confirme également que c'est bien Viettel qui est l'auteur de ce communiqué. Selon l'entreprise vietnamienne qui va investir 200 milliards de Fcfa, «l'analyse des offres techniques donnait Viettel Cameroun largement vainqueur». Car, l'opérateur disposait de «l'offre la plus complète et cohérente, en mesure d'avoir un impact significatif dans le secteur des télécommunications au Cameroun 24 mois seulement après l'obtention de la concession». D'après le communiqué, Viettel prévoit de couvrir 92% du territoire national en réseau téléphonique mobile en 24 mois, et entend assurer un taux de pénétration à Internet de 50% au bout de 15 ans. Pour ce qui concerne ses deux concurrents Bharti Airtel et Maroc Telecom, Viettel indique dans son communiqué que leurs propositions se situent en dessous de cette offre sur la même période. Pour étayer son argumentaire, l'opérateur vietnamien publie le tableau des conclusions du comité interministériel qui a examiné les offres de chaque candidat. Pour ce qui concerne le lancement des activités, Maroc Telecom envisageait de commencer ses opérations 18 mois après la signature de la convention, Bharti Airtel après 11 mois, tandis que Viettel se donnait 12 mois. En ce qui concerne la couverture du réseau national, Viettel, au lancement, entend couvrir 81% du territoire. Ses deux concurrents Bharti Airtel et Maroc Telecom établissent leur couverture, selon le document, à 54% et 55% respectivement. Les vietnamiens entendent la porter à 92% alors qu'indiens et marocains étaient à 70% et 72% deux ans plus tard. Celle-ci va s'établir à 95% pour Viettel au bout de la cinquième année d'exploitation du réseau, alors que pour Bharti Airtel, la couverture allait atteindre 90% et 85% pour Maroc Telecom. Au niveau des stations de base encore appelées Bts, l'opérateur vietnamien au bout de deux ans, compte en implanter 1851. Un nombre qui va s'accroître huit ans plus tard pour s'établir à 4918 Bts sur l'ensemble du territoire. Bharti Airtel comptait pour les deux premières années limiter son implantation à 509 Bts pour culminer à 1841 en huit ans d'existence. Du côté de Maroc Telecom, le tableau affiche 2002 Bts au bout de huit ans. Le document publié par Viettel indique également que «les opérateurs existants n'ont installé qu'environ 1000 Bts chacun en 43 ans, Bharti prévoyait être sur la même lancée !» source: mutations




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