Depuis plusieurs mois déjà, la nébuleuse Boko Haram sème la terreur auprès des populations. Et, de plus en plus, les enfants sont transformés en kamikazes, dont les principales missions sont de tuer le maximum de personnes, eux y compris. Dans un rapport récemment publié par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) intitulé «Children on the move, childrenleftbehind», il ressort de cela que 38 enfants ont été utilisés pour perpétrer des attentats-suicides dans ces quatre pays de la région du Lac Tchad depuis le début de l’année. Ce qui porte à 86 le nombre total d’enfants utilisés dans ce type d’attaques depuis 2014.

Ce rapport qui analyse l’impact de l’insurrection du groupe islamiste Boko Haram sur les enfants au Nigéria, au Cameroun, au Tchad et au Niger, révèle que 475 000 enfants dans la Région vont souffrir de malnutrition aiguë sévère en 2016, contre 175 000 enregistré en début d’année. En plus des 2,6 millions de personnes actuellement déplacées, l’UNICEF craint que 2,2 millions supplémentaires (dont la moitié est des enfants) soient piégés dans des zones contrôlées par Boko Haram et en attente d’une assistance humanitaire. 

Par ailleurs, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance travaille avec ses partenaires pour répondre aux besoins essentiels des enfants et de leurs familles dans les zones affectées par la crise créée par Boko Haram. Depuis le début de l’année, près de 170 000 enfants ont pu recevoir un soutien psychosocial, 100 000 ont pu être traités contre la malnutrition sévère et plus de 100 000 ont pris part à des programmes éducatifs, lit-on, le vendredi 26 août 2016 sur le site investiraucameroun.com. Mais l’organisme onusien se plaint de n’avoir reçu que 13% des 308 millions de dollars (environ 177 milliards de FCFA) nécessaires pour fournir une assistance aux familles affectées par les violences de Boko Haram au Nigéria, au Niger, au Tchad et au Cameroun.