Dans les colonnes du 18 juin 2018 du quotidien Mutations, la Fédération camerounaise des donneurs bénévoles de sang (FECADOBES) parle des causes du déficit ci-haut présenté. Les gens à même de donner leur sang de façon bénévole se font de plus en plus rares. Un médecin dans les colonnes de notre confrère révèle que certaines personnes refusent de le faire à cause des croyances religieuses. D’après certaines croyances, donner de son sang revient à commettre un péché. «Il n’est pas rare de voir un parent refuser de se faire extraire un peu de sang à transfuser pour son propre enfant», rapporte ce médecin.

Aussi la FECADOBES indique qu’il y a à peine une quinzaine d’associations des donneurs bénévoles de sang structurées et mobilisées qui font le terrain. «Elles encadrent le déploiement d’environ 22 000 donneurs, soit 1/10 seulement du nombre requis pour couvrir les besoins. Ces associations sont souvent abandonnées à leur sort, les appuis institutionnels, techniques, matériels et financiers dont elles bénéficient sporadiquement étant largement en deçà de leurs besoins pour une pleine efficacité», renseigne la FECADOBES.

Pour brièvement parler de la situation actuelle du Cameroun en matière de don de sang, on note que le pays peine à couvrir ¼ de ses besoins. La situation pour la FECADOBES devient alarmante. Puisqu’en 2011 l’enquête démographique et de santé révélait que qu’il y a eu 782 décès sur 100 000 naissances vivantes, concernant la mortalité maternelle. Et d’après l’enquête à indicateurs multiples réalisée en 2014 en ce qui concerne la mortalité infanto-juvénile, il y a eu 103 décès sur 100 000 naissances vivantes. Et ces décès ont été majoritairement causés par des problèmes d’anémie, des hémorragies survenus lors des accouchements, des accidents de la route etc.