Yaoundé: un mort hante les éléments de la brigade de Nkolbisson

Par | La Nouvelle
Yaoundé - 28-Jan-2013 - 08h30   52229                      
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Mort naturelle, meurtre ou assassinat, l'affaire du décès de François Etoundi, en attendant les révélations d'une enquête non partisane commence déjà à livrer ses petits secrets.
Mort naturelle, meurtre ou assassinat, l'affaire du décès de François Etoundi, en attendant les révélations d'une enquête non partisane commence déjà à livrer ses petits secrets. D'emblée, de nos investigations, l'on peut déjà affirmer sans risque de se tromper que le nommé François Etoundi est décédé dans les cellules de la brigade de gendarmerie de Nkolbisson des suites d'une mémorable bastonnade à lui servie par les éléments de ce poste de gendarmerie dans la nuit du 18 au 19 janvier 2013. En effet, la scène commence au quartier Oyom-Abang en fin de journée du 18 janvier. Alors que le nommé François Etoundi vient d'avoir une altercation avec un vendeur de chaussures qui a investi la devanture de sa maison, il est surpris aux environs de 21 heures, alors qu'il s'apprête à passer à table, par la visite de 2 gendarmes qui lui intiment l'ordre de les suivre. Alors qu'il tente d'avoir des explications sur cette visite impromptue des pandores que ceux-ci le neutralisent. Devant sa famille abasourdie, commence alors le passage à tabac, comme un vulgaire bandit. Jeté dans une voilure banale, c'est à la brigade de gendarmerie de Nkolbisson que le massacre va se poursuivre. Jusqu'aux premières heures de la matinée où il rendra l’âme dans la cellule. Paniqué, les pandores vont tenter de déposer le corps à l’hôpital central. Refus catégorique. C'est à 5h25min qu'ils réussiront à déposer le colis encombrant à la morgue de l'hôpital militaire de Yaoundé où le corps reste sous scellé et que la famille n'a jamais eu accès à la dépouille. La question lancinante qui taraude les esprits aujourd'hui à Oyom-Abang est de savoir pourquoi les gendarmes de la brigade de Nkolbisson agissant en toute légalité ont pu réserver un tel traitement à François Etoundi, du reste Président d'un comité de base Rdpc à Nkolbisson? Pour répondre à cette question les langues, qui ont commencée à se délier aujourd'hui à Oyom-Abang se souviennent que François Etoundi recevait ces derniers temps, des menaces de mort récurrentes de la part d'un ancien officier de gendarmerie à la retraite. Pierre Simo dont le fils est le vendeur de chaussures par qui le scandale est arrivé. Les raisons de cette inimitié, soutiennent nos sources, sont à trouver dans: le refus de François Etoundi de céder à Pierre Simo le morcellement d'un terrain coutumier qu'il dispose en commun avec son cousin Paul Ndougsa. C'est sans doute pour cette raison que, Pierre Simo aujourd'hui en fuite avec toute sa famille aura planifié son coup en instrumentalisant son fils pour provoquer François Etoundi et en mettant à contribution ses camarades d'armes de la gendarmerie de Nkolbisson pour la sale besogne. Contre quoi? II reste à espérer que les autorités de la gendarmerie dans leurs enquêtes impartiales trouveront des réponses à cette question lancinante et ceci dans les brefs délais. En tout cas, voici des comportements qui continuent à ternir l'image du Cameroun et à conforter les Ong internationales comme Amnesty International dans les postures d'un Cameroun qui ne respecte pas les droits de l'Homme. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.




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