Après  la mobilisation de 2492 milliards FCFA des bailleurs de fonds à la table ronde du 16 au 17 novembre 2020 à Paris, le Comité technique de suivi de la mobilisation des financements tient sa première réunion d’évaluation à Douala. A en croire le Pr Michel Cyr Djiena Wembou, il est question de mettre en adéquation les fonds disponibles et promesses de financements pour la mise en œuvre réussie des projets. Pour le secrétaire permanent du Programme des reformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Pref-CEMAC), «la table ronde a permis d’enregistrer des annonces. Mais on ne peut pas se contenter des annonces, il faudrait absolument réexaminer projet par projet, les annonces faites par chaque bailleur, établir un calendrier de mise en œuvre, voir quelles sont les conditions de financement annoncées».

Pendant deux jours, les membres de la commission technique se sont appuyés sur les paramètres économiques précis pour envisager la mise en œuvre desdits projets. «Il s’agit d’un jeu d’intérêts mais basé sur des données techniques. Les chefs d’Etat nous ont demandé d’aller travailler tous les aspects techniques de manière à ce que les annonces faites à Paris puissent se traduire en réalité sur le terrain», a indiqué le Pr Michel Cyr Djiena Wembou. Les travaux s’achèvent ce 30 décembre 2020.

Suite aux reformes structurelles décidées en 2016 par les six chefs d’Etat de la CEMAC (Cameroun, Gabon, Congo, Centrafrique, Tchad, Guinée-équatoriale), axées notamment sur l’intégration régionale, 12 projets intégrateurs prioritaires ont été retenus. Parmi lesquels la construction d’infrastructures portuaires, routières, énergétiques, télécoms… pour un coût total de 2668 milliards de FCFA dont 464,5 milliards de FCFA récoltés avant la table ronde de Paris, qui a permis de combler le gap des 2203 milliards de FCFA sollicités. On attend plus que la réalisation des projets prévue entre 2021 et 2025.