Pascal Charlemagne Messanga Nyamding est très remonté contre le préfet du département des Hauts-Plateaux. L’universitaire et grand supporter du président Paul Biya lui en veut d’avoir adressé une mise en garde au chef des Bamendjou Jean Rameau Sokoudjou. Dimanche 24 janvier 2021 dans le programme «La vérité en face» (Equinoxe Télévision), il a dénoncé une intention de créer des frictions entre Camerounais. «Ecrire à un chef comme Sokoudjou et sur la lettre il met: "deuxième avertissement". Godness !!! Mais on est où ? Ecoutez, nous avons déjà quatre fronts qui nous fragilisent: Le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, le Nord, l’Est. Je dirais même un cinquième front. La presse et les médias qui jouent parfois le jeu de la déstabilisation. Est-ce que nous avons encore besoin de créer d’autres fronts ?», s’est-il interrogé.
L’enseignant de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) a critiqué la forme de la correspondance adressée par Yampen Ousmanou au chef des Bamendjou il y a quelques semaines. Il en a profité pour faire la leçon à l’administrateur civil. «D’abord c’est une faute en matière de rédaction administrative. J’enseigne la rédaction administrative. Il faut recycler parfois certains fonctionnaires. Si j’avais été à côté de ce préfet, je lui aurais dit d’écrire peut-être au chef en disant: "objet: votre attention". Ecrire deuxième mise en garde c’est de la sauvagerie. C’est comme s’il jouait au "Ndjambo". C’est comme si on est au quartier et qu’il dit: " je t’ai déjà averti hein !Si tu t’amuses encore" . Ce n’est pas élégant. Ce n’est pas administratif».
Pour Messanga Nyamding, cette attitude, qu’il juge va-t-en-guerre, trahit les idéaux du président de la République du Cameroun. «C’est quoi cette histoire où Paul Biya mon maître politique prône l’apaisement ? On a des autorités qui parlent comme ça à un chef ?», proteste-t-il en faisant remarquer que les chefs RDPC tiennent leurs réunions politiques sans être inquiétés ou réprimandés. «Je suis allé plus loin que Sokoudjou. Les Yabassiens qui m’écoutent, savent que j’ai interdit l’opposition dans ma circonscription politique. On ne m’a jamais donné d’avertissement. Pourquoi on va le faire pour l’autre ?», s’interroge-t-il avant de demander au chef Bamendjou de «ne prenne pas ça au sérieux». Pour lui, ce n’est que l’une des actions de ceux qui prépareraient un «coup d’Etat scientifique» contre Paul Biya.
Ci-dessous en vidéo l’intégralité de la réaction de Messanga Nyamnding