Le Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNES) vient de réagir à l’attentat survenu à l’université de Buea le 11 Novembre 2021. Dans le communiqué signé par son secrétaire général Blaise Mtopi Fotso le 15 Novembre 2021, le Bureau Exécutif National signale que cet incident vient s’ajouter « à de nombreux cas d’enlèvement des enseignants des universités de Buea et de Bamenda ». Il rappelle que le décompte final des rançons payées pour obtenir la libération de leurs collègues est estimé pour la seule université de Bamenda, à 200 millions de Francs CFA.
Tout en adressant ses « sincères condoléances » aux familles éprouvées par la crise anglophone, le SYNES « condamne avec la dernière énergie » les auteurs de l’explosion de l’amphithéâtre de l’université de Buea et les preneurs d’otages. Il appelle ceux qui ont pris les armes à donner une chance à la paix en se rendant disponibles pour un dialogue en vue du retour à la paix dans les régions anglophones. Le Syndicat des enseignants du supérieur appelle le gouvernement « à prendre le leadership pour une résolution pacifique du conflit ». Cela dit, il profère des menaces.
Le SYNES « informe la communauté nationale et internationale de ce qu’en l’absence d’initiatives en faveur de la paix, et en cas de nouvelles atteintes à la liberté, à l’intégrité corporelle ou à la vie d’un membre de la communauté universitaire nationale, le BEN SYNES se verrait obligé d’envisager purement et simplement la suspension des activités académiques dans les universités d’Etat pour préserver la vie des étudiants et des personnels enseignants et non enseignants jusqu’à ce que les conditions soient à nouveau réunies pour une reprise sereine des activités d’enseignement et de recherche ».