Ce sont des responsables de SANO heureux qui se sont adressés aux journalistes réunis à leur siège à Douala ce 17 Juillet 2021. Suspendue par le ministre des Mines et du Développement Technologique (MINMIDT) le 4 Mars 2021, l’entreprise a été autorisée à reprendre ses activités le 13 Juillet dernier. Bien que réjouis de l’issue de la situation de la société, les dirigeants de SANO déplorent des désagréments tels que la mise au chômage de près de 400 (quatre cents) employés, le surstockage des produits, la perte des étiquettes d’entreprise datées qui vont être jetées, la présence désormais inutile des produits non écoulés qui se rapprochent de leur date de péremption.
Sur le plan financier, l’on déplore un manque à gagner important. « Nous avons perdu des dizaines de milliards », déplore la responsable en charge de la communication Marie Bernadette Mayo. « Vous savez combien coûte la formation des ressources humaines. Présentement, la logistique et d’autres choses sont à revoir », ajoute-t-elle. Pour autant, poursuit dame Mayo, SANO ne se décourage pas et reviendra avec un nouveau souffle.
Pour que la suspension des activités soit levée, il aura fallu que plusieurs missions de contrôle vérifient que les changements exigés à l’entreprise sont effectifs. Pour l’heure elle discute encore avec l’ANOR (Agence des Normes et de la qualité) et le MINDMIDT sur certaines conditions qui leur ont été imposées à l’instar du retrait de la mention « eau minérale naturelle » qui figure sur ses produits. Le responsable de la production Guy Paulin Nguelimeni indique que le ministre du commerce a été saisi afin d’autoriser la commercialisation des produits SANO.
SANO avait été sanctionnée pour «non-respect des normes d’exploitation et de conditionnement des bouteilles et des bonbonnes d’eau destinées à la consommation du public, en application des dispositions des arrêtés 95, 213 et suivants de la loi no 2016/017 du 14 décembre 2016 portant Code minier».
La reprise de ses activités était alors conditionnée entre autres par la réalisation d’un plan du site faisant ressortir clairement le périmètre de sécurité des points de captage; la présentation d’un rapport de décontamination totale du site, réalisée par une structure agréée par le ministère de la Santé; la présentation d’un plan de gestion des déchets approuvé par l’administration en charge de l’environnement.