Cameroun - Décès de Germaine Ahidjo: Me Alice Nkom promet de poursuivre le combat que l’ex-première dame avait engagé pour le rapatriement de la dépouille d’Ahmadou Ahidjo au Cameroun

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Apr-2021 - 14h30   3506                      
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Alice Nkom capture d'écran
La célèbre avocate dit entrevoir à travers la lettre de condoléances rédigée par Paul Biya après le décès Mme Ahidjo une lueur qui lui fait espérer une résolution de ce problème.

C’est une Alice Nkom rendue «très très triste» par le départ de celle qu’elle appelait «ma tantie» qui est intervenue sur Radio Balafon ce matin pour parler de l’ancienne première dame du Cameroun, Germaine Habiba Ahidjo, décédée le 20 avril 2021 à Dakar. L’avocate de renom a salué le «rôle magnifique» de « mère de la Nation, de vraie maman de la Nation» qu’elle aura joué à l’époque où son époux Ahmadou Ahidjo présidait aux destinées du Cameroun.

Elle se dit satisfaite du ton du message de condoléances envoyé par Paul Biya à la famille Ahidjo. «Je suis très contente de constater que même le président de la République a considéré quand même qu’il fallait être présent pour présenter des condoléances. Les siennes ont été écrites et j’ai vu là-dedans qu’il a reconnu que Madame Ahidjo a joué un rôle important de rayonnement aux côtés de son mari, le premier président de la République, les mots sont de lui, et que peut-être elle méritait que cela ne soit pas dit seulement lorsqu’elle a rendu son dernier souffle», souhaite Me Nkom.

Elle espère que cette lettre va permettre à Mme Ahidjo et son époux de bénéficier du rapatriement de leurs dépouilles lorsque le Cameroun le décidera. Elle promet de continuer à se battre pour que ce jour, où le Cameroun ramènera au bercail et avec les honneurs dus à leur rang le premier couple présidentiel de son Histoire. «La bataille va continuer. Elle nous a passé le témoin. On la soutenait dans ce combat. Personnellement j’ai toujours été à ses côtés dans ce combat. Et je crois que les lueurs d’espoir transparaissent du message de condoléances. Maintenant qu’elle aussi est morte, au cas où elle était l’obstacle, je pense qu’aujourd’hui, rien ne s’oppose plus à ce qu’elle vienne avec son mari selon le désir de la majorité des Camerounais, reposer dans sa terre natale. Je continue à être en avant. Je vais donc maintenant être encore plus devant pour que ce soit fait», promet la tonique septuagénaire.

Elle veut que le Cameroun se défasse de ce qu’elle considère comme de la honte. «Que vous vous placiez sur le plan de la coutume ou pas, vous ne devez pas accepter que quelqu’un d’autre alors que vous êtes là enterre votre papa et votre maman. Vous n’aurez plus rien à dire à cette personne. Cela n’honore personne. L’amnistie est générale. La mort, c’est la plus  grande amnistie qui soit», professe-t-elle.

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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