A la fin de la semaine écoulée, des listes de bureaux des représentations du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) en Europe et en Amérique du Nord sont apparues sur la toile. Elles laissaient voir une forte présence de responsables originaires de la région de l’Ouest. Ce qui a suscité la suspicion certains affirmant que ce parti fait la promotion du tribalisme. Parmi les réactions enregistrées celles du journaliste Sam Séverin Ango. « Le MRC de Maurice Kamto tombe le masque : parti ethnique aux relents fascistes ? », postait-il sur Facebook le week-end écoulé.
Ce lundi 1er Août 2022, le présentateur du programme matinal d’ABK Radio « Comme à la Maison » a remis ça. Dans son émission, il a demandé à son invité et aux auditeurs de se prononcer sur ce thème. « Aujourd’hui, avec leur décision de ne pas aller aux élections législatives et municipales (de 2020), le MRC s’est retrouvé quelque peu en perte de vitesse. Aujourd’hui, il semble s’être assagi de ce côté-là après les démissions successives de bien de beau monde qui était à l’intérieur de cette formation politique et qui avait été déçu par l’option prise par le Conseil National à l’époque pour ne pas aller à ces élections-là. Aujourd’hui, semble-t-il, le MRC est déterminé à pendre part aux prochaines élections. Dans ce sens-là, il y des renouvellements internes un peu partout à travers le pays, mais davantage à l’étranger. Ce qui est survenu ce week-end, c’est qu’à l’étranger, les représentations du MRC, que ce soit en Belgique, en France essentiellement, ont donné à publier les organigrammes de tout ce beau monde-là. Et parmi ceux-ci, essentiellement des représentants ressortissants de la région de l’Ouest. Cela a suscité un vrai débat tout le week-end sur les réseaux sociaux et dans quelques médias de la place. Que pensez-vous de cette dérive finalement tribalo-ethnique amorcée par le MRC, ce grand parti alternatif au Cameroun ? Est-ce qu’on peut d’abord voir la chose sous ce prisme-là ? », a introduit Sam Séverin Ango.
Celui qui porte aussi la casquette de président national du parti politique La Nationale estime que « c’est problématique dans un souci de cohésion nationale et d’intégration nationale et d’absence de tribalisme au Cameroun ». Il se dit « révolté par ça » mais tente de rassurer sur ses réelles motivations. « Je n’ai rien contre mes amis de l‘Ouest », assure-t-il, disant sa crainte de voir le MRC « opérer le repli identitaire » en 2025. Comme il fallait s’y attendre, le MRC n’est pas resté de marbre face aux accusations qui le visent. Plusieurs de ses responsables ont contesté les dires de ses procureurs. Parmi eux, Me Désiré Sikati, le secrétaire national en charge des droits de l’homme.
Voici sa réponse dans un groupe WhatsApp. Nous la publions avec son autorisation
LE MRC EST OUVERT À TOUTES LES COMMUNAUTÉS ET À TOUS LES CAMEROUNAIS.
NOUS FAISONS AVEC CEUX QUI VIENNENT VERS LE PARTI.
MONTREZ MOI UN COMPATRIOTE D'UNE COMMUNAUTÉ AUTRE QUE BAMILEKE QUI A ÉTÉ REJETÉE DU MRC À CAUSE DE SES ORIGINES.
SI DANS LA DIASPORA CEUX QUI S'ENGAGENT ACTIVEMENT POUR LE CHANGEMENT SONT ESSENTIELLEMENT BAMILEKES LE MRC NE PEUT RIEN Y FAIRE AU RISQUE DE CRÉER LE VIDE EN VOULANT À TOUT PRIX FAIRE LES ÉQUILIBRES.
QUE CEUX QUI PARLENT ICI AILLENT INSTALLER LE MRC À YABASSI , ESEKA , EBOLOWA , SANGMELIMA ETC .. JE VAIS VOIR COMMENT LES RESPONSABLES SERONT BAMILEKES.
JE VERRAIS COMMENT LORS DES ÉLECTIONS LOCALES OU NATIONALES LES CANDIDATS DU MRC DANS CES LOCALITÉS SERONT BAMILEKES.